Dans sa flotte de 304 véhicules légers, Limoges Métropole compte 57 véhicules électriques dont 40 PC et 17 VU, sur un total de 106 PC et 198 VU. Une flotte qui peut se targuer d’un taux d’électrification exemplaire : la moitié des renouvellements 2023 ont été réalisés avec des véhicules électriques, choisis avec des autonomies de 75 km (Citroën AMI) à 400 km (Peugeot e-208).
« La grande majorité de nos bornes de recharge sont des prises renforcées : nous en avons 48, soit près d’une prise par véhicule électrique », explique Benoît Labrune, chef du service équipements et flotte automobile de Limoges Métropole. Chaque prise offre une charge lente de 3,7 kW. Tous les véhicules sont stockés sur place le soir et une recharge nocturne est suffisante, d’autant que 99% de nos véhicules circulent uniquement à l’intérieur du continent, sur une superficie de 520 km.2. » Chez VP, il n’y a donc aucun intérêt pour le moment à passer à la recharge rapide : « Ce que nous avons aujourd’hui est suffisant, mais à long terme, le déploiement de la recharge rapide va s’intensifier ici dans les prochaines années. »
De 3,7 à 11 kW
Des bornes plus puissantes font encore leur apparition pour les utilitaires électriques. « Beaucoup de nos véhicules utilitaires ont un usage plus intensif que les voitures particulières ; ils sont également de garde et reviennent le soir sur les sites techniques où nous allons donc multiplier la recharge rapide, anticipe Benoît Labrune. Ainsi, les véhicules du service des eaux circulent bien au-delà du territoire de la métropole. Électriques, ces agents voyageront à bord d’un Citroën ë-Jumpy doté d’une batterie de 75 kWh, un modèle de plus en plus répandu dans notre flotte. » Limoges Métropole compte actuellement huit terminaux rapides et semi-rapides : quatre génèrent 11 kW et quatre 7,5 kW. Les prises et bornes sont réparties sur tous les sites de Limoges Métropole où se trouve un véhicule électrique, soit six sites principaux.
La grande majorité des véhicules de la ville sont mutualisés. « Chaque VP de la piscine dispose de sa propre prise de recharge », indique Benoît Labrune. À chaque retour sur site, le véhicule doit donc être restitué à son emplacement précis. » N’oubliez pas de le brancher ! « Notre politique de recharge est de brancher le véhicule dès son stockage, quelle que soit l’heure », souligne Benoît Labrune. Et cette recharge lente n’endommage pas la batterie. La recharge peut également être déclenchée aux heures creuses, via des horloges programmables dans le tableau électrique, des prises programmables, ou directement sur l’écran du véhicule si celui-ci le permet. » En résumé : pas besoin de rotation pour les VP sur les socles renforcés puisque chaque VP possède son propre socle. Mais ce n’est pas le cas des VUL qui se rechargent sur bornes et prises suite à une rotation. « Avec un principe : il faut recharger avec 3,7 kW en priorité et avec 11 kW pour les interventions d’urgence », explique Benoît Labrune. Et s’il s’agit de véhicules intra-service, les agents peuvent facilement s’organiser pour prioriser les recharges. »
Une feuille de route pour 2028
Grâce à un plan d’investissement pluriannuel (PPI), Limoges Métropole, qui a débuté l’électrification de son parc en 2017, planifie à l’avance ses déploiements de véhicules électriques, de prises et de bornes. Une stratégie essentielle : Limoges Métropole ambitionne d’augmenter le taux de véhicules électriques à 88 % dans ses renouvellements de VP pour 2025. Le nombre de bornes de recharge sur ses sites devrait donc augmenter. « Nous installerons quinze nouvelles prises renforcées en 2025, deux autres en 2026, trois autres en 2027, et une quinzaine d’infrastructures de recharge en 2028, dont la moitié pourront délivrer 11 voire 22 kW », précise Benoît Labrune.
Enfin, pour suivre la consommation de son infrastructure de recharge, Limoges Métropole installe des compteurs auxiliaires (voir encadré ci-dessous). Et même si la métropole n’utilise pas pour l’instant d’outil de supervision de sa recharge, le logiciel mutualisé de réservation de véhicules permet de signaler tout dysfonctionnement de recharge à Benoît Labrune. “Ou alors ils m’appellent pour me prévenir”, ajoute le gérant.