Le Maroc entend prendre son destin en main

Le Maroc entend prendre son destin en main
Le Maroc entend prendre son destin en main

Le Maroc poursuit son engagement ambitieux en faveur de la transition énergétique, redéfinissant ses priorités pour renforcer sa souveraineté énergétique, réduire son empreinte carbone et consolider son positionnement de leader régional des énergies renouvelables.

Une dynamique qui a pris une importance particulière le 17 décembre 2024, lors de la 9ème édition de la Conférence X-Morocco, organisée à Casablanca sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Une conférence au cœur des enjeux énergétiques

Réunissant près de 300 participants, dont des anciens élèves de l’École Polytechnique, des experts marocains et internationaux, ainsi que des responsables gouvernementaux, la conférence X-Maroc s’est tenue sous le thème : « L’avenir énergétique du Maroc, défis et opportunités ». L’objectif principal de cet événement était d’alimenter le débat national sur les enjeux énergétiques du Royaume et de proposer des solutions innovantes pour réussir la transition énergétique.

Lire aussi | Saïd Guemra : « Faute de marché local, les jeunes experts des énergies renouvelables quittent le Maroc »

Interventions clés

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé des avancées majeures : 1,5 GW de nouvelles capacités d’énergies renouvelables ajoutées depuis 2021, notamment dans le solaire et l’éolien, grâce à des investissements de 17 milliards de dirhams. Il fixe également un objectif ambitieux : 7 GW supplémentaires d’ici 2030.

Pour Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, le changement climatique est perçu comme une opportunité. Selon lui, les abondantes ressources naturelles du Maroc et sa stratégie visionnaire placent le pays au centre de la sécurité énergétique régionale.

Des panneaux pour guider l’avenir énergétique

Trois panels ont ponctué les échanges et ont permis d’identifier des pistes pour l’avenir :

En matière de croissance économique et de transition énergétique, les débats ont mis en avant la nécessité pour les entreprises marocaines de décarboner leurs activités afin de rester compétitives sur les marchés internationaux, tout en stimulant la création d’emplois et la croissance économique.

Concernant l’Impact de la transition énergétique sur la compétitivité des entreprises marocaines, le panel a exploré les défis auxquels sont confrontés les exportateurs marocains, notamment l’adaptation aux nouvelles réglementations européennes exigeant des produits à faible empreinte carbone.

En matière d’évolution du contexte réglementaire et d’innovation, les intervenants ont insisté sur l’urgence de renforcer les cadres réglementaires et de promouvoir l’innovation pour accélérer la transition vers une économie bas carbone.

Le Groupe X-Maroc envisage de publier un livre blanc compilant les idées et recommandations issues de cette conférence, soulignant ainsi son engagement dans la dynamique de transformation énergétique.

Lire aussi | Transition énergétique de l’industrie maritime : une opportunité stratégique pour le Maroc

Objectifs et progrès : une stratégie ambitieuse

Le Maroc s’est fixé un objectif de 52% de sa capacité électrique installée provenant d’énergies renouvelables d’ici 2030. Selon le projet de loi de finances 2025, cet objectif pourrait être dépassé pour atteindre 56% d’ici 2027.

Parmi les initiatives phares figure le projet d’interconnexion électrique, qui vise à acheminer les énergies renouvelables des régions du sud vers le centre et le nord. Une capacité de 3 000 MW est prévue d’ici 2027, renforçant ainsi l’intégration nationale des énergies propres.

Parallèlement, des lois sur l’autoproduction d’électricité sont adoptées pour inciter les entreprises et les ménages à contribuer activement à cette transformation énergétique.

Engagement environnemental et investissements internationaux

Le Maroc attire d’importants investissements, notamment de la part d’entreprises chinoises dans le secteur des batteries pour véhicules électriques. Ces partenariats renforcent le positionnement du Royaume sur le marché mondial des énergies propres, tout en stimulant l’industrie nationale.

Lire aussi | COP29 : quel avenir pour la sortie progressive des énergies fossiles ?

Le Royaume s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d’ici 2030. Cet objectif ambitieux s’inscrit dans une stratégie qui allie souveraineté énergétique, croissance économique et lutte contre le changement climatique.

Défis et opportunités, un équilibre à trouver

Malgré ces progrès, des défis demeurent. La mise en place rapide de cadres réglementaires appropriés et l’encouragement de l’innovation restent des priorités. Les échanges lors de la conférence X-Maroc ont souligné l’importance d’un soutien institutionnel et d’une coordination renforcée pour atteindre ces objectifs.

Lire aussi | AMEA Power étend ses activités au Maroc au dessalement et à l’hydrogène vert

Avec une stratégie audacieuse et des projets structurants, le Maroc redéfinit ses futurs enjeux énergétiques et s’impose comme un modèle de transition énergétique dans la région MENA. Cet engagement est porté par la volonté d’allier développement durable, compétitivité économique et intégration internationale. La conférence X-Maroc n’a fait que réaffirmer cette ambition nationale à travers une feuille de route pour un avenir énergétique choisi.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV pourquoi la Nouvelle-Calédonie ne présente pas de candidat cette année
NEXT soirées « rock’n’roll » avec la police municipale de Metz