Pour le moment, la police municipale se concentre principalement sur les marchés de Noël, où se concentrent ces jours-ci le gros de la foule. « Surtout le 24, où les gens en profitent pour faire leurs achats de dernière minute »analyse Hervé Niel, adjoint au maire de Metz chargé de la sécurité. Il est notamment chargé de coordonner l’action de la police municipale et doit veiller à ce que tout se passe bien sur le terrain. Puis, à partir de 15 heures, le staff se renforce pour préparer la soirée.
Le soir venu, ils seront une vingtaine, répartis dans toute la ville, pour être prêts à réagir en cas de problème. Ils sont désormais épaulés par leurs collègues du centre de surveillance urbain, qui centralise les alertes, inauguré il y a tout juste un an. Hervé Niel sera de garde depuis chez lui, son téléphone jamais loin, prêt à réagir “en cas d’urgence”. Mais Noël est une soirée « assez calme »en comparaison avec le réveillon du Nouvel An au cours duquel l’effectif mobilisé atteint une trentaine d’agents, confie l’élu. Il ajoute également que « Contrairement à ce que certains tentent de croire, Metz est une ville où le taux de criminalité est relativement faible ». En témoigne son expérience, notamment à Nîmes d’où il est originaire. « Là, quand on vous a appelé, il y avait de fortes chances que ce soit pour un décès… »
Philosophie de la vie
Il savait toujours « quelques soirées rock’n’roll »quand il était en service [Hervé Niel a été directeur départemental de la sécurité publique]. « Surtout quand j’officiais à Strasbourg. À l’époque, certains jouaient au grand jeu de celui qui brûlerait le plus de voitures. J’ai parfois quitté les repas de famille pour intervenir. Avec un peu de chance, j’étais à la maison pour le dessert. » Une tendance qui s’est atténuée depuis, «quand on a arrêté de diffuser le palmarès».
Il avoue que ses réveillons du Nouvel An sont moins mouvementés depuis qu’il a pris sa retraite. « Aujourd’hui, le téléphone ne sonne plus uniquement pour de mauvaises nouvelles. Parfois, c’est simplement un ami qui vous souhaite une bonne année et c’est vrai que ces appels font plaisir. » A la maison, ses proches sont habitués et savent qu’il peut s’absenter si le besoin s’en fait sentir. « On est toujours un peu tendu quand on reçoit une première alerte. Nous espérons que le téléphone ne sonne pas. » Même si son rôle requiert une grande disponibilité, il préfère voir le verre à moitié plein. «C’est une philosophie de vie. Je ne suis pas à plaindre. C’est le métier [policier] où l’on enregistre le plus de divorces mais, pour ma part, je suis mariée depuis 46 ans ! »