une femme condamnée pour avoir soustrait plus de 35 000 euros à sa mère sur trois ans

une femme condamnée pour avoir soustrait plus de 35 000 euros à sa mère sur trois ans
une femme condamnée pour avoir soustrait plus de 35 000 euros à sa mère sur trois ans

A la tête du tribunal correctionnel de La Rochelle, ce mardi 3 décembre, cette femme de 52 ans a la tête baissée et apparaît traumatisée devant le président et les évaluateurs. Assise juste derrière elle sur le banc de la partie civile, sa mère, 87 ans, ne la regarde pas. Le sujet est sensible d’abord parce qu’il est familial.

Les événements se sont déroulés à Rochefort, du 1est De janvier 2019 au 21 décembre 2022. C’est durant cette période que la prévenue, en difficulté financière en raison de son addiction au casino, a pris de l’argent à sa mère afin de couvrir ses pertes. La somme détournée est importante : le préjudice est estimé à 37 610 euros.

51 transferts en 2021

Comment le prévenu a-t-il procédé ? Elle avait accès aux comptes bancaires de sa mère et en profitait pour effectuer des virements ou des retraits réguliers. Devant le tribunal, elle affirme avoir eu une procuration bancaire de sa mère en 2017, mais cette dernière réfute et affirme n’avoir jamais donné son accord sur ce sujet.

Avant, nous étions une famille unie. Je ne pensais pas que ça pourrait en arriver là

Dans un premier -, les sommes détournées par sa fille sont réduites, mais le - passe et l’argent se dépense plus facilement. Les virements ou prélèvements sont de plus en plus fréquents, comme en 2021, année où pas moins de 51 virements ont été comptabilisés. Les sommes sont très considérables par rapport aux revenus de la victime dans la mesure où celle-ci bénéficie d’environ 600 euros de pension de retraite par mois. « Le prévenu prend presque le double de ce montant chaque mois et ne voit pas le problème. Elle a utilisé cet argent à des fins personnelles », affirme le procureur de la République.

Porter plainte contre sa fille

L’affaire divise profondément cette famille de plusieurs enfants, au point que deux clans se créent : les partisans de la mère et ceux de la fille. Aujourd’hui, les deux camps ne se parlent plus. « Lors d’un regroupement familial en 2022, la famille a constaté ces transferts importants et une demande de remboursement a été faite au prévenu. Elle a d’abord accepté avant de finalement refuser. La plainte de sa mère intervient donc en 2023. Ce n’est pas simple de porter plainte contre sa fille », plaide l’avocat de la partie civile.

De son côté, la défense plaide l’acquittement, estimant que la mère était au courant des transferts. « La procuration bancaire a été signée par la mère. Cela fait longtemps, elle ne s’en souvient peut-être pas. La signature n’a pas été falsifiée. Quelqu’un surveillait les comptes bancaires et personne n’a rien dit. Pourquoi n’a-t-elle pas porté plainte plus tôt ? Ce n’était pas nécessaire ! »

L’accusée a exprimé ses sentiments avant le verdict. « C’est la première fois que j’ai affaire à la justice. Avant, nous étions une famille unie. Je ne pensais pas que cela pourrait en arriver là. »

Elle a été reconnue coupable et condamnée à trois mois de prison avec sursis. Elle devra rembourser à sa mère la somme de 37 610 euros et payer une amende de 800 euros pour frais d’avocat.

 
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