Il n’y a plus de doute : l’épidémie de rhinopneumonie, cette maladie virale potentiellement mortelle et extrêmement contagieuse, qui touche depuis plusieurs semaines les chevaux de concours français, dont 11 sont déjà morts, est originaire de la Sarthe. Selon les spécialistes et de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux, elle s’est déclarée lors du Tournoi Pony Ace et Super Ace, organisé à Yvré-l’Évêque, du 1er au 3 novembre. Une épreuve qui a réuni 1.600 animaux.
« Il est difficile d’identifier le cas zéro », assure le docteur Christel Marcillaud-Pitel, directrice du Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe). Mais depuis la Sarthe, le virus s’est propagé. L’enquête a localisé des foyers dans quatre régions dont l’Île-de-France, où des décès ont été dénombrés. »
Respe « demande instamment l’annulation ou le report de toutes les compétitions et rassemblements jusqu’au 8 décembre inclus ». « Comme la période d’incubation est de 15 jours, nous conseillerons », précise Christel Marcillaud-Pitel.
Un protocole a été élaboré pour le Concours hippique de Paris, qui accueillera du 6 au 8 décembre 2 000 chevaux : suppression de la compétition, « pas de mélange de chevaux ». « A ce jour, constate Christel Marcillaud-Pitel, les courses hippiques et l’élevage ne sont pas concernés. Sinon, ce serait un désastre. »
Les mesures préventives sont simples : vaccination (40 euros par tête) et désinfection systématique des sites. « Si cela était fait régulièrement, insiste le praticien, nous pourrions contrôler la situation tout au long de l’année. »