Un ancien policier de Trois-Rivières qui a harcelé deux ex-conjoints est débouté pour déontologie

Un ancien policier de Trois-Rivières qui a harcelé deux ex-conjoints est débouté pour déontologie
Un ancien policier de Trois-Rivières qui a harcelé deux ex-conjoints est débouté pour déontologie

Un ancien policier jaloux et contrôlant qui harcelait deux ex-partenaires et les surveillait via la base de données de la police a finalement été démis de ses fonctions, même s’il avait juré qu’il était devenu une meilleure personne.

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En juillet 2021, David Ross a plaidé coupable à des accusations de harcèlement criminel contre deux anciens conjoints.

L’homme qui travaillait pour la police de Trois-Rivières a également reconnu avoir utilisé frauduleusement le Centre de renseignements policiers du Québec (CRPQ) pour garder un œil sur ces mêmes victimes et une troisième conjointe.

Le tribunal a ensuite imposé une période de probation de trois ans, pendant laquelle Ross s’est vu interdire de communiquer avec les victimes.

S’il a évité un séjour en prison, ces délits lui auront coûté son emploi.

Dans une décision très récente, le Tribunal administratif de déontologie policière lui a infligé une révocation. David Ross espérait plutôt une période d’interdiction de 36 mois.

Malgré « l’incompatibilité entre un casier judiciaire et les fonctions policières », une telle sanction n’est pas automatique lorsqu’un policier est reconnu coupable d’une infraction criminelle, a rappelé la juge administrative Lysane Cree.

Ne pas respecter les consignes

Rappelons que David Ross avait fait vivre un véritable enfer aux deux victimes.

En plus de ne pas tolérer les décolletés et les jupes courtes, il n’appréciait pas les hommes de l’entourage de ces femmes. Il est même allé jusqu’à supprimer des amis du compte Facebook de l’une d’elles.

Le policier s’était également présenté une fois au domicile du nouveau compagnon de son ex. Il n’hésitait pas à passer devant les lieux avec sa voiture de patrouille lorsqu’il était en service, avait-il rapporté Le journal.

Afin de surveiller les victimes, l’homme de 47 ans a également profité de son emploi pour effectuer plus d’une vingtaine de perquisitions au CRPQ, sur près de cinq ans.

Cela constitue un « manquement au respect de l’autorité de la loi et démontre un mépris des consignes claires que cette dernière doit respecter », a souligné la juge administrative Lysane Cree.

À des fins personnelles

Ross justifiait ces actions par sa curiosité et une peur liée aux tendances suicidaires d’un ex-partenaire.

« Le Tribunal a de la difficulté à comprendre comment un policier qui avait entre 12 et 17 ans d’expérience au moment des perquisitions effectuées à des fins personnelles a pu ignorer une règle aussi fondamentale de façon répétée et sur plusieurs années », a insisté le juge Cree, évoquant un risque « élevé » de récidive.

L’ex-policier espérait également obtenir la clémence du tribunal en plaidant avoir eu recours à une thérapie, dont une pour violence conjugale en 2022-2023, en plus d’avoir fait un don de 1 500 $ au Centre d’aide aux victimes. actes criminels.

Bien qu’il soit « louable » de la part de Ross d’avoir cherché de l’aide, c’est lors d’une thérapie, complétée entre autres en 2017 et 2018, qu’il a fait un usage abusif du CRPQ, a soutenu le juge Cree.

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