Une « expérience transformatrice » entre Ottawa et Percé

Une « expérience transformatrice » entre Ottawa et Percé
Une « expérience transformatrice » entre Ottawa et Percé

La biologiste, guide de plein air et artiste Charlène Dupasquier a parcouru 1 600 km à vélo entre Ottawa et Percé en mai dernier pour faire la lumière sur la spondylarthrite axiale (SpA), une maladie auto-immune inflammatoire chronique dont elle souffre. Un défi à la fois physique et mental qu’elle a non seulement relevé avec brio, mais duquel elle revient changée et en paix avec le monstre invisible qui a pris possession de son corps.

En février, alors que les préparatifs de l’expédition Arundo battaient leur plein, Charlène Dupasquier ne savait pas si elle parviendrait à atteindre son ambitieux objectif initial de parcourir à vélo la distance entre la capitale canadienne et la côte gaspésienne. Terre à terre, pleinement consciente de la montagne à gravir, elle jugeait avec philosophie que le but du voyage n’était pas la performance, mais plutôt une quête de résilience, de souplesse et d’adaptation.

Mais la maladie allait-elle prendre le dessus? Des surprises allaient-elles venir mettre des bâtons dans les roues? Les questions étaient nombreuses, le parcours étant aussi imprévisible que les sentiers forestiers et montagneux qu’elle comptait emprunter. Mais voilà, près d’un mois après son retour dans son coin de pays du Kamouraska, la cofondatrice de l’organisme Au coeur de la Tornade avait toutes ces réponses… et bien plus encore. Elle décrit son mois de mai comme une « expérience transformatrice », remplie de bonheur et de fierté.

« Parfois, nous nous mettons beaucoup de pression. Oui, nous avons des limites, oui, les traumatismes de la vie nous limitent, mais finalement, quand on adopte un état d’esprit différent, quand on accepte de voir les choses différemment et de s’adapter, on réalise vraiment de très très grandes choses », a déclaré Charlène Dupasquier.

De son propre aveu, le début du voyage a été très pénible, semé de conditions difficiles, de nombreux défis et de doutes. A travers les chemins « boueux », les rochers, la neige et le froid, son corps et son état d’esprit ont été mis à rude épreuve. le test.

Mais le petit groupe qu’elle a formé avec son partenaire Tony et le réalisateur et ami Richard Mardens n’a jamais abandonné et a finalement été récompensé. Quelque part au Témiscouata, à mi-chemin, les aventuriers ont reçu une offrande inattendue : une soirée historique d’aurores boréales. Un spectacle qui, combiné aux aventures vécues sur les sentiers et aux rencontres avec la faune et la population, leur a permis de prendre la route de la Gaspésie avec un état d’esprit complètement renouvelé. Comme un cadeau du ciel.

« A travers tout cet émerveillement, les échanges que nous avons eus m’ont fait prendre conscience que nous vivions des moments inoubliables et exceptionnels. Cela m’a donné le coup de pouce dont j’avais besoin pour apprécier le moment présent et revenir à l’essence de ce que j’étais avant la maladie », décrit l’aventurier.

Au cœur du KRTB, sa région d’adoption, Charlène a vécu un tournant. Un changement de perception qui a tout changé, non seulement envers l’expédition elle-même, mais aussi envers sa maladie. « Ça m’a rappelé l’importance de vivre au jour le jour, de prendre le chemin tel qu’il est, la météo telle qu’elle est et mon corps tel qu’il est… Ça m’a permis d’être plus ouverte, plus attentive, plus consciente », a-t-elle partagé.

C’est plus tard, en route vers la Gaspésie, qu’elle prend réellement conscience de l’ampleur du parcours qu’elle vient de parcourir. Malgré les changements d’itinéraire, il traverse la province d’est en ouest et franchit 19 600 m de dénivelé positif.

« Malade ou pas, c’est incroyable ce que nous avons réussi à accomplir. Le fait de m’en rendre compte m’a aidé à faire la paix avec ma spondylarthrite axiale. Oui, je suis plus lent. Oui, je suis plus tortue qu’un lièvre maintenant, mais j’ai atteint mon objectif et j’ai vécu des moments incroyables. »

Aujourd’hui, de cette grande aventure, elle garde sa capacité à se dépasser. Ses limites, dit-elle, ne sont pas celles qu’elle pensait au départ. Elle a aussi maintenant la preuve que le fait de continuer à bouger est bénéfique et réduit les symptômes de la maladie.

« Grâce au vélo et aux moments passés dans la nature, mes douleurs chroniques ont diminué de près de 50 %. La différence était très nette », a-t-elle déclaré. « Cette expédition est une ouverture vers quelque chose de plus fort et un mode de vie qui me permettra de continuer à me dépasser. »

CAMPAGNE ET DOCUMENTAIRE

L’expédition Arundo a été créée pour permettre à Charlène de repousser ses limites, pour sensibiliser les gens à la spondylarthrite axiale et pour récolter des fonds pour la recherche et les organismes de soutien. C’est déjà un succès sur toute la ligne et pourtant ce n’est qu’un début.

En plus de produire deux films documentaires, dont un sera écourté pour des festivals, Charline Dupasquier prévoit lancer une série de conférences à l’automne prochain. Une importante campagne nationale de dons pour l’Association canadienne de la spondylarthrite, afin d’aider les personnes ayant reçu ou attendant un diagnostic, se poursuivra tout au long de cette période sur https://arundo.ca.

 
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