Les grandes étapes du Sénégal – .

Les grandes étapes du Sénégal – .
Les grandes étapes du Sénégal – .

Depuis plusieurs années, le Sénégal est en processus de création de vaccins pour assurer sa souveraineté mais aussi se lancer sur le marché international. Aujourd’hui, tout est prêt selon les décideurs. L’Institut Pasteur de Dakar a été choisi pour la production à travers son projet Madiba. Il faudra cependant attendre l’obtention du brevet de maturité 3 pour le commercialiser, mais pour cela, le Sénégal doit commencer à produire les premiers vaccins qui doivent être soumis à l’OMS pour un contrôle de qualité.

Les voix s’agitent de plus en plus sur le démarrage attendu des vaccins produits au Sénégal. Au plus haut niveau, les autorités font la promotion du hub vaccinal installé dans la localité de Diamniadio. Les ajustements continuent d’être faits et les acteurs travaillent sur la recherche pour la production de vaccins de qualité pouvant rivaliser avec les leaders de l’Afrique mais aussi du monde. Au niveau réglementaire, le Sénégal a été évalué sur la base de l’ancien programme. Ce qui ne lui confère pas encore le niveau de maturité 3 en matière de production de vaccins. Cependant, il a la quitus de l’Organisation mondiale de la santé pour la production de vaccins. Et ce n’est qu’après l’évaluation favorable des premiers vaccins que le Sénégal pourra entrer dans le cercle des pays africains ayant obtenu le niveau de maturité 3 et être le premier pays d’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, le Sénégal s’attèle à répondre aux normes requises pour la production. Maintenant que cela est fait dans le cadre du projet Modiba porté par l’Institut Pasteur de Dakar, la prochaine étape est la production afin d’obtenir le niveau de maturité 3 qui confirme que le système réglementaire du Sénégal est stable, efficace et intégré. Selon la Directrice Générale de l’Agence de Régulation Pharmaceutique, Dr Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye : « Ce qui ressort de l’évaluation de l’OMS à Dakar du 28 avril au 4 mai, c’est que sur les 9 fonctions réglementaires, 7 étaient au niveau de maturité 3. Pour les vaccins, qui est la huitième fonction, nous sommes au niveau de maturité 3, mais il faut que l’Institut Pasteur de Dakar déclenche la production de Madiba, qui est prévue pour fin juillet, pour qu’on puisse soumettre de nouvelles données. Parce que les données sur lesquelles l’OMS avait analysées datent de 2019 parce que l’Institut Pasteur était à l’arrêt. Donc, on suspend ce niveau de maturité 3 sur les vaccins, on attend la production de l’Institut Pasteur.« Et d’ajouter : « Début 2023, en mai, le Sénégal avait atteint 33 recommandations de l’OMS qu’il fallait respecter pour devenir un pays producteur de vaccins. En décembre de cette même année, nous étions à une seule recommandation, qui consistait à rendre les clés au laboratoire de contrôle qui était en cours d’amélioration avec le laboratoire de bio-vaccins. En décembre 2023, l’auto-évaluation du Sénégal donnait un niveau de maturité de 3 sur les 9 fonctions réglementaires »

Pour les experts, la première chose pour un pays producteur de vaccins, c’est de libérer des lits de vaccins reconnus pour la commercialisation. Et c’est ce que le Sénégal est censé faire pour obtenir son niveau de maturité 3. « Tout ce qui est un effort autour du projet Madiba, autour de l’Institut Pasteur, est soutenu par ce niveau de maturité 3. La deuxième chose, c’est le marché commun sous-régional qui donne le feu vert à la crédibilité du médicament. Quand une Agence est au niveau de maturité 3, elle atteint le seuil d’être vulgarisée et reconnue au niveau national et international », a indiqué Dr Oumou Kalsoum Ndao Ndiaye.

Le projet Madiba

L’Institut Pasteur de Dakar a été choisi par le Sénégal pour la production de vaccins. Rappelons juste que ce ne sera pas sa première expérience puisqu’il produit le vaccin contre la fièvre jaune depuis 1937. L’Institut Pasteur est aujourd’hui l’un des quatre producteurs de ce vaccin homologué par l’OMS dans le monde, le seul en Afrique. Il est cependant à l’arrêt depuis quelque temps. Avec ce projet Madiba, le pays entend accélérer la cadence avec un grand « vaccinopôle » installé à Diamniadio. Un outil qui doit d’abord permettre de multiplier la production sénégalaise du vaccin contre la fièvre jaune, passant de 5 millions de doses annuelles à 15 voire 30 millions, selon les estimations à long terme. D’autres vaccins pourraient être produits localement, comme celui contre la rougeole et la rubéole, ou celui contre le choléra. L’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) a annoncé les premières productions pour fin juillet.

Denise ZAROUR MEDANG

 
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