Le Québec contestera le jugement qui permet de fumer une cigarette sur scène – .

Le Québec contestera le jugement qui permet de fumer une cigarette sur scène – .
Le Québec contestera le jugement qui permet de fumer une cigarette sur scène – .

Le Québec contestera en appel le jugement de la Cour supérieure qui permet de fumer une cigarette sur scène dans le cadre d’une prestation artistique.

• Lire aussi : Décision de la Cour supérieure : il sera permis de fumer sur scène

Le 29 mai, la décision du juge Jean-François Émond a marqué la fin d’une saga judiciaire de plusieurs années pour les trois théâtres québécois qui ont mené ce combat.

Le gouvernement provincial ne semble pas être d’accord.

« C’est malheureusement la nouvelle confirmée ce matin. Il y a une consternation unanime dans le milieu culturel face à une telle aberration », a déclaré le codirecteur général de Trident, Marc-Antoine Malo, qui a reçu la demande d’autorisation de faire appel.

Le mois dernier, beaucoup ont parlé de soulagement après trois ans d’efforts.

Trois théâtres

Les cinémas Trident, La Bordée et Premier Acte ont été contraints de payer une amende de plus de 500 $ pour avoir permis à des personnes de fumer à l’intérieur d’un lieu public fermé entre 2017 et 2019.

Dans une décision rendue en 2021, le juge Yannick Couture a statué que fumer sur scène n’était pas un geste expressif qui véhicule un message et qu’il ne bénéficiait donc pas de la protection offerte par les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés.

Soutenus par l’ensemble du milieu artistique, les trois théâtres ont interjeté appel de cette décision. Le juge Jean-François Émond de la Cour supérieure du Québec a finalement tranché en leur faveur.

« …la Cour estime que le juge a commis une erreur de droit et une erreur manifeste et décisive en concluant qu’en l’espèce, l’acte de fumer sur scène dans les pièces en cause ne relevait pas de la protection des Chartes », écrit-il.

La bataille se poursuivra cependant et on ne sait pas exactement quels arguments seront utilisés.

« Tous s’accordent, et en premier lieu les appelants, à dire que l’acte de fumer dans un lieu public pour le simple plaisir de le faire ne constitue pas une activité expressive. […] « Or, lorsque ce même acte de fumer dans un lieu public peut être qualifié d’activité expressive protégée, parce qu’il tend à transmettre un message ayant une signification, l’effet combiné de cette loi et de ce règlement restreint le droit à la liberté d’expression », a également ajouté le juge Émond.

Pas raisonnable

Selon le magistrat, la charge de démontrer que l’État de droit vise un objectif réel et urgent et qu’il est proportionné repose sur les épaules de l’État.

« Il ne semble pas raisonnable d’interdire totalement le fait de fumer une cigarette en toutes circonstances dans le cadre d’une représentation théâtrale. Cette interdiction ne répond pas de manière rationnelle et intelligente aux enjeux liés à l’usage du tabac et aux objectifs que poursuit le législateur à cet égard.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV une autre séquence noire à briser – .
NEXT un village entier dénonce sa conduite jugée dangereuse, le conducteur condamné