du travail pour les personnes en situation précaire au Saguenay – .

du travail pour les personnes en situation précaire au Saguenay – .
du travail pour les personnes en situation précaire au Saguenay – .

C’est jeudi, lors d’une conférence de presse tenue en après-midi à Jonquière dans les bureaux de l’OBNL, que la mise en place du programme a été officiellement annoncée. Sans contraintes et sans obligation d’un nombre minimum d’heures par semaine, le programme TAPAJ vise à favoriser la réinsertion sociale des personnes ayant pu être marginalisées dans leur parcours, quelles qu’elles soient.

Le programme Travail alternatif payé à la journée (TAPAJ) sera déployé sur des plateformes de travail, qui seront préalablement déterminées par un partenariat établi entre Équitem et des entreprises souhaitant obtenir un coup de main dans leurs tâches. Un travailleur social sera déployé sur chaque plateforme de travail et accompagnera des équipes de quatre participants dans leurs tâches.

Le programme TAPAJ a déjà été lancé à Dolbeau-Mistassini, dans la région. Saguenay est la deuxième ville à emboîter le pas. (Sophie Lavoie/Le Quotidien)

« Concrètement, toute personne qui souhaite participer viendra chez nous. Nous la référerons à une entreprise partenaire du programme. Ainsi, la personne concernée ira, pendant deux ou trois heures, accomplir des tâches simples chez l’entreprise partenaire. Un salaire sera versé directement après la participation à l’activité sur le lieu de travail. La personne qui a participé à l’activité ne sera pas tenue de revenir le lendemain ni la semaine prochaine », a expliqué André Simard, directeur général d’Équitem.

Le travail qui sera effectué par les « tapajeurs » ne nécessitera pas de qualification ou d’expertise préalable, a expliqué Annie Doyon, directrice des partenariats et de l’employabilité chez Équitem. « Le but est vraiment de permettre au plus grand nombre de personnes possible de participer. Par exemple, une personne participant au programme pourrait être appelée à nettoyer les locaux d’une entreprise. C’est une relation gagnant-gagnant, car au sein de cette entreprise, il n’y a peut-être personne qui soit disposé à faire cette tâche et donc c’est le « tapajeur » qui la fait. Il facture et il est immédiatement rémunéré pour son travail. »

Travailleurs de rue, policiers, ambulanciers, entreprises et élus du Saguenay ont tous contribué au succès du programme. (Sophie Lavoie/Le Quotidien)

« Un levier d’intervention »

Ce projet, qui fait également partie du Fonds pour la construction de communautés plus sûres (FBCS), devrait servir à terme de levier d’intervention auprès des personnes en situation de précarité. « L’idée est de travailler sur la réduction des méfaits. Il peut y avoir des gens tentés de se tourner vers le crime ou des gens complètement désillusionnés qui ne veulent plus rien avoir à faire avec la société. Ce que nous voulons, c’est leur offrir un endroit où il n’y a aucun engagement, où ils peuvent gagner de l’argent. Cela peut servir de tremplin vers une éventuelle réinsertion sociale», a déclaré M. Simard.

La mairesse de Saguenay, Julie Dufour, s’est dite très heureuse de pouvoir annoncer la participation financière de Saguenay à un tel projet. « Il est essentiel pour nous, à Saguenay, d’offrir des outils et des services inclusifs aux personnes en situation de précarité. Le projet mené par Équitem incarne exactement cela. Cet investissement s’inscrit dans notre plan d’action. Il est certain qu’une seule action ne réglera pas l’ensemble du problème de la précarité, mais c’est un excellent pas en avant. »

André Simard, directeur général d’Équitem, accompagné de Julie Dufour, mairesse de Saguenay. (Sophie Lavoie/Le Quotidien)

Mais pour l’instant, le programme est encore à un stade embryonnaire. Équitem devrait bientôt conclure des ententes avec des entreprises privées afin d’offrir les premières plateformes de travail aux « tapajeurs » et « tapajeuses » intéressés.

« Nous avons cinq ou six entreprises qui ont déclaré être sérieusement intéressées par le projet. Cela devrait se concrétiser sous peu avec eux. Nous espérons évidemment qu’à moyen et long terme, d’autres entreprises nous contacteront. Nous souhaitons proposer deux plateformes de travail différentes pour combler les créneaux quotidiens. C’est notre objectif», a admis celui qui dirige Équitem.

Les premiers mois du programme seront cruciaux pour Équitem. Un décollage en force permettrait à l’initiative de décoller plus facilement.

« On sait qu’il y aura peut-être des appréhensions chez certaines entreprises, mais socialement il faudra voir plus large. Il faut arrêter de catégoriser les gens et de penser qu’en les orientant vers tel ou tel ministère, tout se réglera. Bien souvent, l’intervention d’un seul acteur ne suffit pas et la personne en difficulté finit par avoir des effets collatéraux sur d’autres sphères de la société, nos hôpitaux par exemple. Ainsi, TAPAJ, bien que son approche soit assez étroite, permet d’apporter une solution de plus à cette problématique de la précarité. Nous devons lutter pour l’inclusion sur une multitude de fronts. Au final, cela nous permet de mieux avancer ensemble», a résumé M. Simard.

 
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