un SUV familial plein de bon sens !

un SUV familial plein de bon sens ! – .

Un essai d’un gros SUV diesel sans la moindre hybridation ? En ces temps d’électrification forcée, c’est un blasphème ! Rassurons d’abord les tenants de la fée électrique : le nouveau Kodiaq sera disponible en version hybride rechargeable, avec une autonomie « zéro émission » de plus de 100 km (ouverture des commandes en mai).
Mais pour l’instant, il ne laisse le choix qu’entre un 1.5 TSI 150 ch micro-hybridé et notre 2.0 TDI 150 ch du jour, au couple nettement plus généreux (360 Nm contre 250 pour l’essence). Pour un engin de 4,76 m de long et 1,8 t, capable de transporter 7 personnes, le second semble donc le plus adapté.
En fait, cela convient bien à cette grosse bête : sans inquiéter les chronomètres, cela ne donne jamais l’impression de forcer. Bien servie par une transmission automatique DSG7 douce et plutôt judicieusement pilotée, elle remplit dignement son devoir, tout en faisant preuve de discrétion en termes de sonorité.
On l’entend uniquement au pédalage, ce qui reste rare, et apparaît dénué de vibrations. Enfin, il nous a récompensé avec une consommation de 6,2 l/100 km sur nos trajets essentiellement autoroutiers, un domaine où nous mesurions son prédécesseur à 6,4 l/100 km. Preuve que même s’il n’a plus les faveurs de nos dirigeants, le diesel conserve toujours ses avantages…

Aérodynamisme particulièrement soigné

Les progrès en matière de sobriété s’expliquent avant tout par un aérodynamisme particulièrement soigné. La mécanique n’a en effet pas évolué par rapport à l’ancienne génération du Kodiaq. Volets pilotés devant le radiateur et les écopes de refroidissement des freins, « rideaux d’air » enveloppant les roues s’associent aux rétroviseurs profilés et au becquet de hayon pour abaisser le Cd de 0,32 à 0,28.
Pour autant, le Kodiaq n’est pas devenu plus petit, bien au contraire : il a gagné 6 cm en longueur et 2 cm en hauteur ! Mais elle conserve une allure immédiatement reconnaissable, avec ses proportions amples et son capot imposant. Son intérieur n’a rien à envier à celui de ses cousins de chez Volkswagen ou Audi, avec une présentation luxueuse, une finition soignée et une excellente ergonomie.
Grâce au siège électrique et à mémoire (de série !), le conducteur trouve une position de conduite parfaite en un clin d’œil. Skoda a aussi eu la riche idée de conserver les commandes physiques de la climatisation, des sièges chauffants ou du volume de la radio, même si ces dernières peuvent être couplées à la ventilation ou au réglage du zoom de la carte de navigation.
L’écran tactile de 13 pouces, bien positionné et très lisible, manque cependant de clarté, avec des menus fournis et un peu déroutants. Le sélecteur de la boîte de vitesses automatique, seule transmission disponible, a pour sa part migré vers la colonne de direction, permettant d’installer un grand espace de rangement dans la console centrale.

L’intérieur du Kodiaq regorge encore d’astuces

L’intérieur du Kodiaq regorge encore d’astuces. Outre les nombreuses poches de rangement qui compensent une boîte à gants trop étroite et le désormais traditionnel parapluie caché dans la découpe de la porte conducteur, soulignons par exemple les deux emplacements de recharge sans fil pour smartphones, les multiples prises USB (dont une à la base du rétroviseur intérieur, idéal pour brancher une caméra embarquée) ou encore un grattoir derrière la trappe à essence.
Skoda propose également un pack à 590 € qui ajoute des rangements amovibles dans le tunnel central de la deuxième rangée, des petits bacs à installer dans les balconnets des portes ou encore des protections qui se déploient automatiquement à l’ouverture des portes afin de protéger leurs bords.
Ce côté astucieux se retrouve dans l’aménagement intérieur : la banquette arrière coulisse de 18 cm, se replie en trois parties, et offre un grand espace de vie. Les sièges de la troisième rangée sont suffisamment spacieux pour accueillir des adultes lors de courts trajets, même si leur accès difficile les rend principalement adaptés aux enfants.
Enfin, le coffre paraît gigantesque : Skoda annonce pas moins de 845 dm³ en configuration 5 places, et encore 340 dm³ lorsque les 7 places sont déployées. En fait, même dans ce dernier cas, il devrait être possible de loger 4 à 5 valises cabine dans l’espace restant : pas mal !
Terminons en soulignant que la seule finition proposée pour l’instant dispose d’un équipement très complet, comprenant entre autres la clé mains libres, la conduite semi-autonome, la climatisation automatique trois zones, la surveillance des angles morts et même l’indispensable caméra de recul. Le SUV parfait, ce Kodiaq ? N’exagérons pas.
D’abord parce que son gabarit généreux se paie par un rayon de braquage moyen et une tenue de route complexe en ville. Deuxièmement parce qu’il affiche des suspensions généralement très souples… parfois même un peu trop : il tolère beaucoup de roulis dans les virages, ondule sur les bosses et n’apprécie pas être brusque.
Cela ne nuit pas au comportement routier, qui reste très sain, mais n’en attendez pas le dynamisme des SUV les plus alertes. Et cela n’exclut pas, à l’inverse, quelques réactions dans certains cas un peu sèches sur les rainures transversales ou encore les joints de dilatation. Le bilan confort reste néanmoins très positif, notre modèle équipé de vitres latérales feuilletées (option 490 €) étant par exemple quasiment exempt de bruit d’air.

Skoda Kodiaq 2.0 TDI 150 ch DSG7 Sélection 7 places : êtes-vous un plus ?

Habitabilité
Confort
Diesel à propos

Skoda Kodiaq 2.0 TDI 150 ch DSG7 Sélection 7 places : ses moins ?

Taille imposante
Comportement maladroit
Des suspensions parfois sèches

Le bilan de l’Auto-Journal : 4.5/5

Le Kodiaq n’est pas le SUV le plus agile ni le plus maniable en ville. Mais il soigne son confort, offre une habitabilité remarquable, un équipement complet et regorge d’astuces. En prime, son diesel est agréable et sobre.