En arrêt maladie depuis septembre 2022, le gardien de but du centre d’entraînement et de formation de football Berrichonne à La Tremblère dans la commune d’Arthon poursuit son employeur devant les prud’hommes.
L’audience a eu lieu le jeudi 27 juin et c’est Me Florent Gravat du barreau de Châteauroux (1) qui a défendu les intérêts du salarié. « Mon client a été embauché à temps partiel et en contrat à durée déterminée (CDD) en 2012, dit l’avocat, afin d’assurer la sécurité des lieux.
Le problème « C’est qu’on lui a progressivement demandé de faire bien d’autres tâches. Notamment l’entretien des espaces verts, des locaux, assurer la surveillance de l’internat la nuit, transporter les jeunes… »
« Jusqu’à vingt heures de travail par jour »
Pire, dénonce l’avocat, “Son CDD durait quatre longues années, alors que la loi impose qu’il ne puisse excéder dix-huit mois.” Toujours selon les conseils du plaignant, “Mon client pouvait, certains jours, travailler jusqu’à vingt heures, puisque pour surveiller l’internat et même s’il pouvait dormir, il devait être présent sur place.”
Les faits pris en considération par les tribunaux – en raison de leur délai de prescription – débutent en février 2020 et se terminent en septembre 2022, « lorsque mon client a dû partir en arrêt maladie pour cause d’épuisement professionnel. »
Enfin, concernant les dégâts « semblant et trébuchant »il apparaît que cet employé berrichonne – aujourd’hui âgé de 70 ans – a effectué « six mille heures supplémentaires en 2020 et 2021 et mille cinq cents en 2022. Et aucune n’a été rémunérée… »
Au terme de son intervention devant les juges des prud’hommes, M.e Florent Gravat a réclamé le paiement de ces heures sur la base de 190 000 euros. L’affaire a été renvoyée au jeudi 3 octobre.
(1) Nous avons contacté l’avocate parisienne défendant le club de Castelroussin, mais elle n’a pas souhaité s’exprimer.
