un professeur giflé par son élève au lycée de Lorgues – .

un professeur giflé par son élève au lycée de Lorgues – .
un professeur giflé par son élève au lycée de Lorgues – .

Il est vers 14 heures, le lundi 3 juin, lorsque Thibault (1) perd son sang-froid. Dans un des couloirs du lycée Thomas-Edison, l’adolescent de 1ère arrive »rechercher à partir de [son] explications pédagogiques sur l’un des [ses] Remarques”.

L’échange a dégénéré et est devenu violent physiquement. Devant une foule d’élèves qui attendaient la pause, le jeune homme a pris son élan et a giflé le professeur.

La scène – que Var-matin visionné – ne dure que quelques secondes. Filmé, il est aussitôt diffusé sur les réseaux sociaux.

L’établissement, de son côté, suit le protocole : renvoi de l’étudiant, conseil de discipline, puis exclusion définitive. Le professeur s’arrête.

Neuf heures de garde à vue

Le commandant de gendarmerie de Draguignan – qui mène actuellement une enquête sur la diffusion des images et le contexte de l’altercation – confirme qu’une première plainte a été déposée par l’enseignant contre Thibault.

« Il a passé quatre heures en garde à vue, seul, et cinq heures supplémentaires en ma compagnie »détaille son père qui, comme toutes les sources interrogées, assure «condamner cet acte”.

La plainte a toutefois été classée sans suite par le procureur, l’adolescente ayant bénéficié d’un simple rappel à la loi et d’une formation de sensibilisation de six mois.

Comportement remis en question

Très vite, la situation a évolué. Vendredi 7 juin, Thibault et un camarade de classe, accompagnés de leurs parents, ont à leur tour déposé plainte contre l’enseignante.pour violence et harcèlement”et contre le directeur du lycée pour «mettre en danger la vie d’autrui ».

Selon le procès-verbal, «étudiants sont insultés et battus [par leur professeur]» tout au long de l’année scolaire.

De la “les insultes” comme “Connard” aurait été accompagné de «pinceaux »coups de coude”ou même de «la main ouverte frappe derrière la tête ».

De plus, 22 témoignages manuscrits d’élèves appartenant à la même classe que Thibault – fournis à la police – appuient ces affirmations.

Considéré comme un étudiant “MOYENNE”, « passif en classe, mais calme » au sein d’une classe “difficile à gérer”selon nos informations, cet acte de violence a surpris parents et enseignants. «Je regrette ce gesteadmet l’adolescent. Mais c’est le résultat d’une accumulation de choses au cours de l’année.

Selon plusieurs sources, au moins quatre rapports d’élèves ont été adressés au conseiller pédagogique principal au cours de l’année concernant l’attitude de l’enseignant, « sans que rien ne change ».

Le professeur donne sa version des faits

Le procès-verbal de la plainte de l’enseignant que nous avons consulté se limite au moment de la gifle.

En voici des extraits : «J’étais devant la porte de ma classe, j’allais l’ouvrir pour entrer. [Mon élève] Il s’est approché de moi et m’a demandé si c’était moi qui lui avais donné la note de 12/20 sur un projet. Je lui ai dit que si c’était écrit, c’était le cas. […]. Il m’a alors directement dit [donné] un coup au visage […]. Un étudiant, je ne me souviens plus lequel, lui a mis une ceinture pour qu’il ne me frappe plus. […]. je les [ai] trouvé dans le couloir dehors et [il] puis m’a dit “tu veux toujours te battre ?” Je dois souligner que je n’étais pas censé avoir [cet élève] aujourd’hui en classe et il est venu me rencontrer exprès pour se battre.

L’enseignant a depuis également porté plainte pour menaces exprimées sur la plateforme Pronote contre le père de l’élève en question.

Dans le temps

Contacté, le professeur a accepté de témoigner directement dans nos colonnes, revenant sur l’année scolaire.

Ceci décrit une classe «« C’était très difficile à gérer, où les élèves passaient leur temps à se jeter des objets, à abîmer du matériel, à ne pas écouter les cours, ni à rendre divers devoirs ou projets, etc. »

Plusieurs rapports et observations ont été rédigés par lui, notamment adressés à ses supérieurs, «sans retour”. L’étudiant responsable de la gifle, bien qu’avec «comportement très dérangeant, n’était pas l’élément le plus perturbateur ».

Une situation – admet l’enseignant – qui a «sorti de [ses] les gonds”. Au point d’insulter, comme le précise le procès-verbal étudiant ? J’ai peut-être dit “connard” à un type, oui, c’est possible. C’est arrivé. Mes collègues savaient qu’ils essayaient de m’embêter.

Et avez-vous certains gestes physiques d’irritation ? “Oui c’est vraiadmet-il sans donner plus de détails. Mais c’étaient eux qui m’attaquaient, qui me harcelaient. Certains élèves se tenaient derrière moi, me caressaient les cheveux… Ils n’avaient pas besoin de se lever. C’était leur truc pour me mettre en colère, c’était même la principale raison de leur présence.

Le professeur peine à expliquer son attitude : «Je ne sais pas, j’essaie de faire mon travail. Ils avaient des cours, mais les élèves ne voulaient rien faire, même les plus sérieux.

Académie et syndicats : leurs retours

L’Académie de Nice confirme avec Var-matin la séquence des événements du 3 juin (1).

Elle précise que, le lendemain « Dans la matinée, le directeur académique de l’éducation nationale du Var s’est rendu personnellement sur place pour rencontrer les enseignants, en présence de l’adjudant de gendarmerie de Lorgues. Lors de cette réunion, il a assuré « l’ensemble du personnel de son plein soutien ».

Le 12 juin, celui-ci « retourné à l’établissement […] avec le procureur de la République de Draguignan ». Protection fonctionnelle à “l’enseignant victime” ainsi qu’un soutien psychologique lui ont été apportés.

« Tout le monde est secoué, sous le choc »» déclarent Catherine Jouanneau et Coline Rozerot, enseignantes du groupe scolaire et représentantes respectives des syndicats enseignants Sud éducation et FSU.

« En solidarité avec le professeur »ils dénoncent le manque de personnel d’encadrement : «Il faudrait un CPE supplémentaire, un deuxième poste de bibliothécaire, plus d’encadrantsnous détaillons. « Quand on se retrouve dans des situations tendues, c’est le signe qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a clairement eu une situation de souffrance. Et cela aurait pu être évité. On peut avoir l’impression d’avoir été abandonné. »

 
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