La multinationale d’origine brésilienne veut en faire le plus grand complexe du genre en dehors de la Chine. L’usine traiterait le nickel provenant de ses installations de Sudbury, en Ontario, et de Long Harbour, à Terre-Neuve.
Pour ce faire, Vale devrait traiter les pastilles de ce métal avec de l’acide sulfurique avant de les expédier par pipeline aérien à son voisin Ultium CAM. Il s’agirait d’un maillon essentiel dans le secteur des batteries, selon l’entreprise.
L’usine que prévoit Vale à Bécancour serait reliée à celle d’Ultium CAM, toujours en construction. (Stéphane Lessard/Archives, Le Nouvelliste)
Session d’information
Vale invite donc les citoyens à une séance d’information sur le projet qui aura lieu ce jeudi 27 juin près de l’Auberge Godefroy entre 17h et 19h « C’est vraiment une occasion pour la communauté de Bécancour de venir en apprendre davantage sur notre projet et notre entreprise. . Il s’agit vraiment davantage des effets environnementaux de notre projet », explique Rachel Meehan, responsable des relations communautaires chez Vale.
« Les effets sont assez minimes, mais nous sommes en train de réaliser une étude d’impact pour le ministère de l’Environnement. Cela fait partie de l’étude d’impact d’informer la communauté et de recueillir les critiques, les commentaires et les questions de la communauté.
— Rachel Meehan, responsable des relations communautaires chez Vale
Le porte-parole de l’entreprise assure que le procédé ne produit pas beaucoup de gaz à effet de serre ni de déchets chimiques. “On met le nickel dans un bain d’acide sulfurique, on le mélange, ça crée du sulfate de nickel, puis il y a de l’eau et du sel”, précise-t-elle, soulignant que l’entreprise s’en débarrasse ensuite. sans encombre.
Vale invite donc les citoyens à une séance d’information sur le projet qui aura lieu ce jeudi 27 juin près de l’Auberge Godefroy entre 17 h et 19 h. (Stéphane Lessard/Archives, Le Nouvelliste)
« Ce n’est pas beaucoup plus compliqué que cela », poursuit celle qui travaille actuellement à Sudbury. « Il est vraiment important que si la communauté a des questions ou des commentaires, nous soyons totalement transparents. Nous voulons parler de qui nous sommes, de ce qu’est notre projet, de ce à quoi il va ressembler et s’il y aura des impacts sur la communauté.
« Nous ne constatons pas vraiment d’effets environnementaux, mais peut-être que quelqu’un présent à la séance aura une question à laquelle nous n’avons pas pensé ou quelque chose de similaire. Ce sera vraiment l’occasion d’en parler», ajoute Mme Meehan.
Acceptabilité sociale
Dans le but d’acquérir le plus d’acceptabilité sociale, l’entreprise mise sur une communication constante avec les Bécancourois. En ce sens, outre la réunion de jeudi, Vale prévoit également une journée portes ouvertes fin août.
Le 6 juin, le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie de Pierre Fitzgibbon a annoncé l’octroi d’un bloc énergétique à Vale pour son projet de Bécancour. (Stéphane Lessard/Archives, Le Nouvelliste)
Étape importante vers la construction de la future usine, la multinationale a obtenu un bloc énergétique d’Hydro-Québec. L’étude d’impact que prépare la société minière devrait également être soumise en octobre prochain, ce qui lui permettra de poursuivre le processus d’acceptation du projet par le ministère de l’Environnement.
Selon Rachel Meehan, la construction de l’usine devrait constituer un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars, mais elle ne donne pas de montant plus précis. « Nous espérons pouvoir démarrer la construction de notre usine fin 2025 ou début 2026 pour faire construire l’usine fin 2027 ou début 2028 », estime-t-elle.
Selon l’avis de projet déposé au ministère de l’Environnement, l’usine à toit plat, haute de 18 mètres, devrait avoir une empreinte au sol de 55 mètres sur 112 mètres. Le site qui accueillera le projet occupe une superficie de 7,5 hectares. A terme, il devrait fournir du travail à environ 75 personnes.
