Deux îles pour profiter de la nature sur la Côte d’Azur

Deux îles pour profiter de la nature sur la Côte d’Azur
Deux îles pour profiter de la nature sur la Côte d’Azur

Quel contraste entre le rugissement des voitures sur la Croisette et la paisible forêt de pins et d’eucalyptus ! En 15 minutes du port de Cannes, vous rejoignez l’île Sainte-Marguerite avec le ferry (18 euros aller-retour). Toute la journée, les promeneurs parcourent les sentiers botaniques de la réserve ornithologique.

Au sud de cet écrin de verdure, des murs de pierre cachent Le Grand Jardin, un hôtel aussi discret que luxueux. Peu de gens le connaissent. Une simple plaque et un paillasson marquent sa présence. En poussant la porte en bois, vous vous aventurez dans un espace à la végétation luxuriante qui s’étend sur 1,35 hectare.

Au sud de l’île Sainte-Marguerite, le Grand Jardin est un hôtel qui se loue à la semaine pour 220 000 euros.

Sébastien Parmentelot

Arbres fruitiers, potager et fleurs

L’établissement a ouvert ses portes en 2022. Auparavant, il s’agissait d’une résidence privée. Le Grand Jardin n’est accessible qu’à quelques privilégiés. Il dispose de douze chambres doubles réparties dans sept bâtiments. Il faut louer tout le terrain à la semaine au prix de 220 000 euros (210 000 francs).

Le nom de l’hôtel n’est pas usurpé : chaque jour, trois jardiniers chouchoutent les arbres fruitiers centenaires (oliviers, orangers, citronniers, pamplemousses), le potager et les fleurs entre lesquelles se côtoient des lézards, des insectes et un faisan sauvage. errer. .

Douze chambres sont réparties dans sept villas au cœur du Grand Jardin.

Emmanuel Coissy

Quand on parle de pluie à Pamela Giordanengo, son visage s’illumine. «Nous sommes dans la zone la plus chaude de l’île», explique le gérant du jardin bio, travaillé sans produits chimiques. Les précipitations exceptionnelles du printemps et du début de l’été étaient donc idéales.

Notre travail est de réveiller l’histoire

Pamela Giordanengo, gérante du jardin de l’hôtel.

Les traces les plus anciennes du jardin remontent au XVIIème siècle. « Avant, c’était une zone maraîchère. Notre travail consiste à réveiller l’histoire qui était constituée de collections de géraniums et d’iris dont nous avons retrouvé des rhizomes. Il y avait des bananiers et ces oliviers qui bordent encore l’enceinte bénie par le cardinal de Richelieu.

Pamela Giordanengo, responsable du jardin, pose dans le potager de l’hôtel, le 20 juin 2024.

Emmanuel Coissy

La visite éveille les sens. Blanc, bleu, orange, rose, violet. Définies par le paysagiste Hervé Meyer, les couleurs des fleurs s’harmonisent. Le jasmin en fin de floraison déploie son parfum. A chaque saison, ses plantes parfumées. Avec passion, Pamela Giordanengo donne des détails sur les arbres remarquables, sur les plantes endémiques, sur la récolte d’abricots de ce matin pluvieux (20 juin 2024).

Restez dans le fort royal

Le camping sauvage est interdit à Sainte-Marguerite. Pour dormir sur l’île à un tarif abordable, il faut séjourner au Centre de Séjour International des Îles de Lérins. Cette auberge de jeunesse (dortoirs) est nichée dans le fort royal, monument historique réputé pour avoir été la prison de l’homme au masque de fer. La pension complète est proposée à 79 euros 90 (76 fr. 40).

Une abbaye au coeur d’un paradis verdoyant

Depuis la tour fortifiée du Grand Jardin, on aperçoit l’abbaye de Lérins émerger parmi les palmiers de Saint-Honorat : un kilomètre sépare les deux îles de la baie de Cannes. Des bateaux assurent la desserte depuis Cannes. Tenue décente exigée. Le silence monastique invite à la méditation.

Ce paradis vert appartient à une communauté, composée de 24 cisterciens, qui produit de l’huile d’olive, des liqueurs et sept cépages. Ceux-ci génèrent des vins rouges et blancs (35 000 bouteilles par an). « L’essentiel du travail est effectué par trois salariés », explique le frère Marie, qui supervise l’exploitation viticole. Aujourd’hui, les moines participent à des tâches simples comme la récolte.

Les bâtiments du monastère ont été construits entre le XIe et le XIVe siècle, puis au XIXe siècle.

imago images/Andia

Le vignoble de 8 hectares, situé au centre de l’île, s’inscrit dans une démarche de développement durable et d’agriculture biologique. Le premier vendredi de chaque mois, l’abbaye organise une journée « Vignes & Vins » à 25 euros (23 francs. 80) par personne, transfert aller-retour depuis Cannes inclus.

Avec seulement 8 hectares, il faut viser la qualité

Frère Marie, moine cistercien

Chaque été depuis 2010, les religieux reçoivent une vingtaine de jeunes professionnels, hommes et femmes âgés de 25 à 35 ans, pour une semaine consacrée à la viticulture et à l’œnologie, du 16 au 22 août 2024 dans un cadre exceptionnel, pension complète à 425 euros (406 francs). L’activité annuelle prend une dimension philosophique et spirituelle. «Mais c’est quand même assez amusant», dit frère Marie. Ce séjour est très demandé : vous devez vous inscrire sur une liste d’attente. Ces six jours sont propices à la réflexion personnelle, mais ne priez que ceux qui le souhaitent.

L’île ne connaît pas l’hiver

« Le séjour coïncide avec la période des vendanges qui est ici très précoce en raison du climat méditerranéen et du microclimat insulaire. Nous n’avons pas d’hiver sur l’île », rappelle le religieux. Le réchauffement climatique perturbe l’agriculture. « Nous nous intéressons aux cépages résistants. Pour le moment, nous sommes au stade de la réflexion.

Le premier vendredi de chaque mois, l’abbaye organise une journée découverte du vignoble.

Lérins Abbey

Tout le monde peut partir en retraite, trois à sept jours par an, dans la limite de 30 places en chambre simple ou double : les couples sont admis. La participation aux frais est laissée à la discrétion des visiteurs en fonction de leurs possibilités financières. Le tarif proposé en pension complète pour une chambre avec salle de bain est de 57 euros (54 fr. 50).

La végétation orne l’abbaye de Lérins où vivent 24 cisterciens.

imago images/Andia

La guérite

Groupe de base de données

Festif et élégant, le restaurant flanqué de sa plage privée (photo) est une institution cannoise née en 1902. Le chef grec Yiannis Kioroglou propose une cuisine méditerranéenne et des plats de brasserie.

Localisation : sur la côte nord de Sainte-Marguerite.

La tonnelle

Lérins Abbey

Le restaurant appartient à l’abbaye qui emploie du personnel pour le gérer. Le menu du chef Nanthavong Khamvongsa met en valeur les légumes, les poissons et les fruits de mer.

Localisation : sur la côte nord de Saint-Honorat.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La boulangerie de Lucien et Adam (Anglet, Pays Basque), élue meilleure boulangerie de France 2024 – .
NEXT Deschamps a opté pour la présence de Griezmann – .