“Quand je ne réponds pas à ses questions, je me fais gifler.” C’est le quotidien qu’un Quimpérois endure depuis près d’un an. Vendredi 21 juin, son compagnon, un homme de 37 ans, a comparu devant le tribunal judiciaire de Quimper pour des faits répétés de violences conjugales. Des violences qui ont d’abord été verbales avant de devenir physiques comme dans la nuit du 10 mai où quelques témoins ont dû intervenir pour venir en aide à la victime. Alors qu’ils passaient par là, ils aperçurent l’accusé tenant avec insistance son épouse par le bras et le cou. Le trentenaire a fini par prendre la fuite et s’enfermer dans le domicile conjugal.
Un « contrôle sur mon client »
L’accusé ? Un habitué des actes de violence. Son casier judiciaire ? Onze condamnations. Me Victor Bonnemay, l’avocat de la partie civile, a évoqué l’influence du trentenaire sur son client. Un contrôle qui n’a cessé de s’accentuer au fil des mois et qui s’est notamment matérialisé par des gifles régulières, un contrôle de ses conversations téléphoniques et de ses sorties pour cause de jalousie extrême. Et l’alcool, omniprésent dans ce couple qui “buvait une bouteille de vodka à l’apéritif”, selon la victime, n’avait pas arrangé les choses.
A l’audience, l’accusé a reconnu l’avoir insulté mais, en ce qui concerne les arguments, il a pratiquement évoqué la thèse de la légitime défense. « Si vous frappez votre femme, vous savez très bien pourquoi. Mais elle ne le sait pas. C’est cette terrible maxime qui semble régir la vie de Monsieur”, a lancé le procureur adjoint, Jean-Baptiste Doubli.
Le prévenu a été condamné à huit mois de prison avec interdiction de tout contact avec la victime pour une durée de trois ans.
