Inquiétude sur l’emploi et les salaires à l’abattoir de Limoges

Inquiétude sur l’emploi et les salaires à l’abattoir de Limoges
Inquiétude sur l’emploi et les salaires à l’abattoir de Limoges

Les salariés de l’abattoir de Limoges sont en grève illimitée depuis vendredi 21 juillet. Ils craignent de ne pas être payés. L’activité de l’abattoir est en déclin, mais le président de Limoges Métropole assure que les salaires seront versés et que personne ne se retrouvera au chômage.

Depuis ce vendredi 21 juin à 5 heures du matin, un barrage de flammes et d’incendies empêche tout camion de livrer à l’abattoir de Limoges. Les salariés sont en grève illimitée et déterminés à faire entendre leurs préoccupations.

Selon Damien Surget, délégué du personnel de FO, « L’emploi est menacé parce que les taxes d’abattage que doivent payer les clients ne sont pas payées. Nous craignons de ne pas recevoir nos salaires et cela entraînerait une perte de 100 000 euros chaque mois. Un projet de réduction des effectifs aurait été évoqué par la direction ».

L’abattoir de Limoges est le dernier en France à bénéficier du statut de service public. Elle emploie quatre-vingt-dix personnes.

C’est à ce titre que Guillaume Guérin, président de Limoges Métropole, a reçu les représentants du personnel ce jeudi 20 juin.

Il n’y a aucun souci pour payer les salaires.

Guillaume Guérin

Président (LR) de la communauté urbaine de Limoges

Ses arguments ne semblent pas avoir convaincu les salariés, puisqu’ils ont lancé cette grève illimitée. Il faut dire que Guillaume Guérin leur a expliqué que l’abattoir de Limoges avait un problème structurel : « Nous sommes passés d’une production de 25 000 tonnes de viande à 17 000 sans supprimer aucun emploi et sans modifier les modes opératoires. Cela est dû à une baisse de la consommation de viande.

Le président de Limoges Métropole a commandé un audit qui conseille de réaliser des économies en optimisant certains postes de dépenses. Il est par exemple recommandé d’éteindre certains réfrigérateurs, de réduire les délais d’entrée des animaux ou de réinternaliser le poste de garde qui coûte 100 000 euros par an.

Quant aux taxes non payées par les clients de l’abattoir, les informations des salariés seraient vérifiées pour un seul des clients, mais l’affaire serait en voie de règlement, selon Guillaume Guérin.

A court terme, Guillaume Guérin admet que la question de l’emploi va se poser à l’abattoir de Limoges, mais se veut rassurant.

Tant que je serai président de l’agglomération, personne ne se retrouvera au chômage après une restructuration de l’abattoir de Limoges. C’est un engagement politique que je prends.

Guillaume Guérin

Président (LR) de la communauté urbaine de Limoges

Les salariés comptent maintenir leur blocage jusqu’au mardi 25 juin, date d’un conseil d’administration auquel ils seront convoqués.

Depuis près d’un an, la chaîne d’abattage porcin est rompue. Il faudrait 500 000 euros pour le réparer.

On sait que le réseau d’eaux usées pose également problème et qu’il serait important de construire une nouvelle station d’épuration.

En 2019, la chambre régionale des comptes a recommandé un changement de statut de l’abattoir de Limoges pour le transformer en entreprise d’économie mixte. Guillaume Guérin réfute pour l’instant cette hypothèse. Il faut dire que les investisseurs privés potentiels ne sont pas très motivés.

Cet outil souffre d’un manque chronique d’investissements depuis 40 ans. J’ai investi 12 millions d’euros dans l’abattoir depuis que je suis président de Limoges métropole.

Guillaume Guérin

Président (LR) de la communauté urbaine de Limoges

Reste à savoir si cet établissement public pourra continuer à fonctionner de cette manière.

 
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