« Il fallait que je lance ma carrière »

« Il fallait que je lance ma carrière »
« Il fallait que je lance ma carrière »

Pourquoi avoir choisi le FC Rouen ?
Je venais de sortir d’une première blessure aux ligaments croisés du genou gauche (en octobre 2022 à l’entraînement, NDLR) et il me fallait absolument jouer pour lancer ma carrière. Le discours du sélectionneur, Maxime D’Ornano, m’a complètement conquis. Par exemple, il était déjà venu me voir jouer quand j’étais en CFA. En plus Rouen reste dans la région, le club a une histoire, des supporters, donc le projet était le bon.

Au départ, quel était votre objectif ?
Tout d’abord, le plus important était d’enchaîner les matches et d’être cohérent. Parce que quand on revient des ligaments croisés, on ne peut pas jouer tous les autres matches. Surtout, il me restait deux ans de contrat, donc il m’était impossible de ne pas jouer. J’ai préféré descendre d’un niveau pour pouvoir faire mes preuves. Après c’était clair, j’avais des ambitions, je voulais surtout faire une grosse saison et finir dans l’équipe type. C’était l’un de mes objectifs.

Parmi les moments forts de votre saison figure l’épique Coupe de France. Qu’avez-vous ressenti ?
Je n’avais jamais vécu ça de ma vie ! Au début, on enchaîne les tours progressivement et puis on se met à rêver. On a quand même battu des clubs professionnels comme Toulouse (teneur du titre, NDLR) et Monaco, qui resteront gravés dans ma mémoire.

Vous quittez Rouen sur une note positive – vous êtes élu révélation de la saison en National – alors qu’en interne, c’est compliqué… (problème de trésorerie, NDLR)
Je suis triste de voir cela, par rapport au staff du club, aux supporters et à l’ambiance. Avec tout ce qu’on a vécu cette année, j’espère que le club sortira de cette situation le plus vite possible. Le FC Rouen l’a montré par le passé, ce club ne meurt jamais.

Vous n’êtes pas le seul footballeur de votre famille, vos deux autres frères sont également professionnels. Comment c’était de jouer contre eux ?
Quand le match commence, chacun défend son équipe et son maillot, on oublie tout. Mais évidemment comme ce sont mes frères aînés, je les respecte dehors. Cette saison, c’était contre Mansour (joueur de Marignane-Gignac). L’année d’avant c’était Harouna (à l’époque à Amiens, aujourd’hui Estoril), en effet j’avais joué à ses côtés et je lui en avais montré de toutes les couleurs. (Des rires)

L’expiration de votre contrat, qui se termine en 2025, a-t-elle été comme une épée de Damoclès ?
Si vous ne jouez pas en Ligue 2, comment envisagez-vous une prolongation de contrat ? Descendre d’un cran ne fait pas de mal car on retrouve aujourd’hui des clubs comme Sochaux et Nancy. Il y a un bon niveau et améliorer un prêt en National a mis beaucoup d’occasions de mon côté. Actuellement, nous en discutons encore avec les dirigeants caennais. Je suis assez confiant et les choses avancent sereinement.

Actuellement vous devez soigner une nouvelle rupture des ligaments croisés, comment vous sentez-vous ?
Mentalement, je me sens bien compte tenu de la saison écoulée et de ce que j’ai fait sur le terrain. Le titre de révélation me donne du courage pour l’avenir. Cela fait partie de ma jeune carrière. Je reviendrai à mon meilleur niveau. De plus, je me sens soutenu par mes conseillers. J’ai également reçu un appel d’Abdoulaye Doucouré (joueur d’Everton en Angleterre et international malien) qui a subi ces mêmes blessures. Tout le club de Caen m’a aussi appelé, ce qui m’a fait plaisir. Et il y a toujours Amadou, mon grand frère, près de moi.

D’ailleurs, il a toujours eu un rôle important dans votre vie.
Je le considère comme un père, il me considère comme son fils. Notre relation est assez étroite. Nous sommes séparés de plusieurs années. Il a toujours été là depuis que je suis très jeune. Cela m’a guidé et m’a permis d’évoluer dans la vie. Même si je n’étais pas devenu footballeur, il aurait eu la même présence pour m’accompagner du mieux possible.
Nicolas Seube, votre ancien entraîneur réserve est désormais l’entraîneur de l’équipe première. Quelle relation entretenez-vous avec lui ?
Depuis la formation il m’a toujours conseillé. C’est une légende à Caen, quand il parle, on l’écoute. D’ailleurs, je ne suis pas surpris qu’il ait pris les rênes de l’équipe première. Et je sais qu’avec lui, seul le terrain compte et ce sera le meilleur qui jouera.

 
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