Le OUI remporte le référendum sur le projet Maria-Goretti

Le OUI remporte le référendum sur le projet Maria-Goretti
Le OUI remporte le référendum sur le projet Maria-Goretti

L’administration Marchand n’aura donc pas à imposer sa vision en ayant recours au règlement 74.4, qui permet d’imposer un changement de zonage pour certains grands projets d’une superficie de plus de 25 000 m² et d’éviter un référendum.

Le maire et conseiller de secteur, Claude Lavoie, n’a pas caché son appui au camp du OUI, allant jusqu’à suggérer de présenter un projet plus vaste pour contourner le référendum en cas de refus.

Dans le quartier entourant le projet Maria-Goretti, 1 013 résidents avaient le droit de voter pour adopter ou non le nouveau développement de 36 condos et 24 maisons de ville qui s’ajouterait à la première phase construite en 2012.

Seuls les 1013 citoyens concernés avaient le droit d’exprimer leur opinion dimanche. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

La construction projetée est située au 7245, avenue Paul-Comtois, au coin du boulevard Cloutier et de l’avenue Trudelle.

Près de la moitié des citoyens ont exercé leur droit de vote (48%), avec 305 voix pour et 184 contre.

À l’annonce des résultats dimanche soir, le maire Bruno Marchand s’est réjoui d’avoir réussi son pari dans cette longue saga.

« Enfin le statu quo dans le secteur Maria-Goretti est terminé ! Les besoins en matière de logement sont criants et nécessitent une action rapide. On ne peut plus attendre presque 10 ans comme dans ce cas-ci avant d’agir”, a-t-il déclaré à Soleil.

« Cette victoire du camp du oui avec 62 % est une bonne nouvelle. Cela nous rappelle également qu’il faudra continuer à construire le projet avec les citoyens du secteur. Nous nous dirigeons vers un quartier qui répondra à des besoins de plus en plus variés », poursuit par écrit le maire.

La saga a « assez duré »

Rencontré dimanche après-midi en marge du référendum, le porte-parole du camp du OUI Richard Morin semblait satisfait de sa campagne, même si certains « récalcitrants » ont été impossibles à convaincre. « On mettrait n’importe quoi là et ils diraient non », résume-t-il.

Selon M. Morin, les neuf mois de négociation entre la Ville et les citoyens ont réellement permis d’améliorer le projet et de permettre son approbation.

M. Morin est porte-parole du camp OUI et vit dans le secteur depuis quatre ans. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

« Je n’avais jamais imaginé que si quelqu’un avait construit six étages devant ma maison, j’aurais été furieux. Je comprends les citoyens. Peut-être que je n’y aurais jamais acheté si j’avais réfléchi à cela », déclare celui qui a acheté il y a quatre ans lors de la phase 1 de Maria-Goretti.

Richard Morin craignait surtout qu’un refus référendaire n’entraîne l’imposition d’un projet plus vaste par le gouvernement Marchand, probablement comme beaucoup d’autres partisans du OUI. « Cela aide qu’ils le disent ouvertement. Je pense que cela a assez duré », a alors déclaré le porte-parole.

Environ 40% des citoyens concernés avaient déjà voté lors du passage du Soleil vers 16h, malgré la fête des pères et un dimanche ensoleillé.

La première phase du projet Maria-Goretti a été construite en 2012.

En décembre 2022, la Ville a mandaté Me Louis-Marie Vachon, avocat, médiateur et arbitre pour un processus de conciliation et de médiation. Elle a réuni durant neuf mois le promoteur, les représentants des citoyens et ceux des copropriétaires de la première phase. Mais le nombre de signatures dans le registre était néanmoins suffisant pour forcer la tenue du référendum dimanche.

 
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