Dans la Manche, l’association Ciné-Saire met les résistants à l’honneur

Dans la Manche, l’association Ciné-Saire met les résistants à l’honneur
Dans la Manche, l’association Ciné-Saire met les résistants à l’honneur

Toujours en accord avec les événements régionaux, l’association Ciné-Saire se devait de proposer une soirée à l’occasion des 80 ans du Débarquement. Vendredi 14 juin 2024, le cinéma de Réville (Manche) a accueilli près d’une centaine de spectateurs pour la projection du film : Femmes de l’ombre, qui rendait hommage aux femmes qui ont œuvré pendant la Seconde Guerre mondiale comme résistantes. . Si le film a recueilli tous les suffrages, le débat qui a suivi a tenu les spectateurs en haleine. «Nous voulions marquer ce 80e. Nous sommes une région touchée par cet événement et la population y est attachée », souligne Brigitte Hautemanière, vice-présidente de l’association.

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Les organisateurs avaient invité Jeanne-Louise et Lise Lecostey, fille et petite-fille de Marie-Louise Coupey, résistante de Gonneville. « Ma mère était secrétaire de mairie à Gonneville. En 1942, elle est contactée par le chef du réseau de résistance Delbo-Phenix. Elle avait 23 ans. » Un recrutement qui n’était pas anodin, compte tenu des nombreuses activités allemandes autour de Gonneville, qui intéressaient les alliés en vue du Débarquement. « Elle était secrétaire de mairie et connaissait les déplacements autour de l’aéroport et des rampes de lancement du V1 au Mesnil-au-Val », continue sa fille. Des canons et autres ont également été installés autour de l’aéroport.

Elle n’en a pas parlé

« S’il y a des choses qui caractérisent maman, c’est le courage et la ténacité », assure Jeanne-Louise Lecostey, qui évoque l’arrestation et l’emprisonnement de sa mère, arrêtée par la Gestapo le 29 janvier 1944, quelques minutes avant son mariage. Dénoncée par un prisonnier qui avait été torturé, Marie-Louise Coupey est alors envoyée à la prison parisienne de Fresnes. « Elle y a été interrogée et torturée avant d’être emprisonnée. » déclare sa fille.

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Libérée en mars 1944, la résistante, selon sa fille, reste marquée par ce passage tourmenté de sa vie. «C’était trop difficile pour elle d’en parler. Parfois, elle parlait des tortures que subissaient d’autres prisonniers sans évoquer celles qu’ils subissaient, insiste Jeanne-Louise Lecostey. Elle nous a raconté un jour qu’elle avait été battue à la prison de Fresnes mais qu’elle n’a jamais voulu approfondir ses souvenirs, de peur de revivre ces moments moralement ou par pudeur. » Et la fille et la petite fille concluent. « Si certains refusent de croire certains témoignages, qu’ils arrêtent de se cacher le visage. »

 
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