Une pause pour « augmenter le volume de l’aide humanitaire entrant » à Gaza, selon Tsahal. “Une pause tactique locale dans l’activité militaire pour des raisons humanitaires sera observée de 8h00 à 19h00. (heure locale) tous les jours et jusqu’à nouvel ordre”, depuis le point d’entrée israélien de Kerem Shalom jusqu’à la route Salah al-Dine puis vers le nord, a indiqué ce dimanche matin l’armée israélienne dans un communiqué.
La décision a été prise dans le cadre des efforts visant à « augmenter le volume de l’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza » à la suite de discussions avec l’ONU et d’autres organisations, a-t-elle expliqué. « L’armée israélienne continuera à soutenir les efforts humanitaires sur le terrain », poursuit l’armée israélienne. L’ONU affirme que l’aide entrant à Gaza par le passage de Kerem Shalom est très difficile à transporter et à distribuer à la population qui manque d’eau, de nourriture et de médicaments, en raison des bombardements et des combats.
Depuis que les camions d’aide ont commencé à entrer à Gaza depuis l’Égypte via Kerem Shalom, un « filet » d’aide est arrivé, a récemment déclaré Matthew Hollingworth, directeur pour les territoires palestiniens du Programme alimentaire mondial (PAM). ). “Mais cela doit se transformer en un fleuve d’aide si nous voulons garantir que les formes de faim les plus aiguës ne deviennent pas plus courantes”, a-t-il prévenu, appelant à “l’ouverture totale des couloirs du sud”.
Peu d’espoir de trêve
Elle intervient au moment où sur le plan diplomatique, les espoirs d’un cessez-le-feu semblent s’évanouir en raison des exigences contradictoires d’Israël et du Hamas qui laissent peu de chances de voir le plan annoncé fin mai par le président américain Joe Biden.
L’armée israélienne a annoncé la mort ce samedi de huit soldats dans la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ne cesse de faire rage depuis plus de huit mois. Le véhicule blindé dans lequel se trouvaient les soldats “a été touché par l’explosion d’une bombe”, a indiqué l’armée.
« Nos cœurs sont brisés par ces terribles pertes », a réagi le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué. Mais, a-t-il assuré, « nous devons nous en tenir aux objectifs de la guerre : détruire les capacités militaires et gouvernementales du Hamas, récupérer tous nos otages, faire en sorte que Gaza ne constitue plus une menace pour Israël (…) ».
Selon l’ONU, la famine menace la bande de Gaza où 75 % des quelque 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre. Plus de 8 000 enfants de moins de cinq ans ont été traités pour malnutrition aiguë à Gaza, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Alors qu’ailleurs dans le monde, les musulmans s’apprêtent à célébrer l’Aïd al-Adha, la grande fête musulmane, à partir de ce dimanche, les Palestiniens de Gaza déplorent les multiples pénuries de produits de première nécessité dans le territoire assiégé. “Les années précédentes (pour l’Aïd), nous préparions des friandises, des vêtements neufs pour les enfants, ou nous achetions (…) de la viande, du poisson et d’autres mets délicieux”, se souvient avec amertume Asmaa al-Masri, une habitante de Jabaliya (nord) qui était déplacés vers Beit Hanoun, une ville voisine.
