Malgré quelques contretemps, les passagers ont été conquis

Malgré quelques contretemps, les passagers ont été conquis
Malgré quelques contretemps, les passagers ont été conquis

LLa date de leur départ en vacances dans le Cap Corse ne pouvait pas mieux tomber. La fuite de Rémy, 61 ans, et de Valérie, 62 ans, a lieu ce mardi 25 juin, au lendemain de l’ouverture du prolongement de la ligne 14 du métro parisien jusqu’à l’aéroport d’Orly. Le couple, qui habite à Pont-Sainte-Maxence, dans l’Oise, est arrivé dans la capitale via la Gare du Nord, puis a sauté dans le métro à la station Châtelet. De là, il leur faudra trente-cinq minutes pour arriver à l’aéroport.

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« Nous savions que le prolongement de la ligne allait ouvrir la veille de notre départ », raconte Valérie. « Sinon, nous aurions pris l’Orlyval jusqu’à Antony », explique Rémy. Mais c’est pénible car le point d’arrivée est un peu éloigné des terminaux d’embarquement. Avec la ligne 14, on y est tout de suite. » Valérie observe l’intérieur du train. « C’est relativement propre par rapport à un métro parisien ordinaire », constate-t-elle. Si je devais faire une critique, ce serait l’absence d’escalators menant aux quais d’embarquement : « Avec les valises, c’est un peu pénible. Pour les personnes à mobilité réduite, ce n’est pas idéal non plus. » Son mari prédit : « Cela ne va pas plaire aux touristes étrangers qui arrivent pour les JO. »

«Excellent pour l’image de notre pays»

“A quelques jours du début des Jeux Olympiques de Paris, cette liaison rapide avec l’un des principaux aéroports français arrive à point nommé”, se réjouit Christian Mantei, président d’Atout France, l’agence nationale de développement touristique. . « Cela permettra de rationaliser les transports entre Orly et la capitale. » Il sait que les questions de transport sont largement abordées sur les sites de voyage et dans les classements des destinations touristiques. “Cette connexion est excellente pour l’image de notre pays”, dit-il.

D’ici mi-2025, un million de passagers sont attendus chaque jour sur cette ligne, qui relie désormais la ville de Saint-Denis, à son extrémité nord, à l’aéroport d’Orly donc, à son extrémité sud. Cela fait vingt-huit kilomètres de piste, quarante minutes de trajet. L’extension a coûté 3,5 milliards d’euros, entièrement financés par l’établissement public Société des grands projets.

Dans un train, nous rencontrons Hugo Lemoine. « Je suis un passionné du ferroviaire : passionné de trains, de tramways… Et même d’avions ! » révèle le jeune homme de 25 ans, qui, à la rentrée prochaine, sera professeur d’économie et de sciences sociales dans un lycée de région parisienne. Plusieurs de ses amis font également partie de cette communauté d’aficionados, très active sur X. « Parfois, nos commentaires sont pris en compte par la RATP pour améliorer l’expérience utilisateur », précise Hugo Lemoine.

Un billet à 10,30 euros

« Hier, on aurait croisé plein de cheminots », s’amuse-t-il. J’ai eu un problème, alors je me rattrape aujourd’hui. » Comme il ne prend jamais l’avion – « je n’en ai pas les moyens », confie-t-il – et comme il vit et travaille à Paris, cette prolongation ne change rien à son quotidien. Mais il apprécie beaucoup la ligne 14, dans laquelle il se sent « bercé ». « Les sièges sont confortables et il y a de la place. »

C’est l’arrivée à l’aéroport d’Orly. Un escalier roulant emmène les passagers jusqu’à un hall qu’il faut traverser pour accéder aux terminaux d’embarquement. « Regardez, ce n’est que le deuxième jour que la file d’attente est ouverte et il y a déjà tout ce monde ! » nous montre notre guide ferroviaire. Les files d’attente s’étirent devant les machines. Ils vendent les tickets nécessaires pour franchir les portes de sortie du réseau de métro, au prix de 10,30 euros (ceux ayant souscrit à un forfait Navigo n’ont pas besoin de ce ticket). Dans l’une des lignes, David, 44 ans, est un peu en colère. « Sur le site Bonjour RATP, il n’est pas précisé qu’il faut un ticket spécifique pour sortir du métro à l’aéroport. J’ai pris un billet normal, pensant que c’était bien. Maintenant, je me retrouve à faire la queue. »

En effet, la mention n’apparaît pas sur le site en question. C’est en revanche clairement précisé sur le site Île-de-France Mobilités, l’organisateur des transports en région Île-de-France. Le chimiste, chercheur au CNRS, n’est pas le seul à avoir été surpris, d’où la longueur de la file d’attente.

Adieu à Orlybus et à Orlyval ?

Retour à Paris, un peu avant midi. Alexia G., 25 ans, est assise à l’arrière d’un train. « Je suis allée à Orly, où j’habite, explique-t-elle. je travaille en 16e arrondissement de Paris, où je suis gérante de magasin. Avant, je prenais le RER C et c’était tout aussi long. Mais ici, je sais qu’il y a moins de risques de retard. Et puis regardez : en ce moment, on est tranquille, il n’y a personne, il y a plein d’endroits. »

A quelques places, Annie, 71 ans, lit un livre. « J’habite à dix minutes à pied de la nouvelle gare Chevilly-Larue. Avant, pour me rendre à Paris même, il me fallait entre quarante-cinq minutes et une heure, en bus et en RER. Maintenant, cela me prend une demi-heure. Je vais souvent à la gare de Lyon pour prendre le train car j’ai de la famille en province. »

En résumé, tous les passagers rencontrés sont satisfaits du prolongement de la ligne. Mais l’Orlyval et l’Orlybus pourraient bientôt faire la grimace. Le premier reliait l’aéroport au RER B et le second reliait Denfert-Rochereau. Le prolongement de la ligne 14 crée une concurrence, à laquelle s’ajoutera, en 2027, la mise en service de la ligne 18 qui reliera le plateau de Saclay à l’aéroport. Île-de-France Mobilités a ouvert une phase de réflexion sur l’avenir d’Orlyval et d’Orlybus, selon Le Parisien. Une baisse de leur fréquentation pourrait mettre fin à ces alternatives.

 
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