avec Horizons « Arts-Nature », œuvres monumentales au cœur du Sancy (Puy-de-Dôme)

La manifestation culturelle Horizons « Arts-Nature » dans le Sancy, qui se déroule tout l’été, dans le Puy-de-Dôme, du 15 juin au 15 septembre, magnifie, à travers des œuvres monumentales, des sites méconnus du massif. France 3 Auvergne était sur place lors du montage des différentes créations des artistes.

Il y a quelques jours,Sur un petit promontoire émergeant au fond d’un champ, au cœur du massif du Sancy, s’est développé une drôle de fleur. “C’est une structure qui s’inspire d’une plante insectivore, le droséra qui est généralement assez petite. Là, un grand droséra de quatre mètres s’est développé et a décidé de collecter de l’eau pour les vivants.explique Lika Guillemot. L’artiste a cousu 200 pétales sur la fleur géante pour servir de réceptacles d’eau de pluie. Abreuvoirs où vont se baigner les becs et les mandibules mais aussi les âmes des visiteurs. « Rien qu’en l’installant, nous pouvons en voir plusieurs. Des oiseaux, des papillons, des petites mouches, des insectes qui viennent. Ce sera une œuvre, plus pour eux mais les humains sont aussi invités à venir le voir”.

En se promenant sur les rives du lac Chambon, les visiteurs pourront rencontrer une œuvre intitulée La jeune femme et la mer, une œuvre inspirée d’une légende du Sancy. Charles Herrou, originaire de la Chaîne des Puys, construisit un buron où pouvaient se réfugier les bergères en détresse. La légende est « le saut de la vierge ». Il raconte l’histoire d’une jeune bergère qui, pour échapper à un seigneur très insistant, sauta du haut de la falaise surplombant le lac. Elle a été miraculeusement sauvée, mais sa tentative de répéter l’exploit pour convaincre les villageois sceptiques s’est avérée fatale. Un travail à moi aussi 100% bio.

« C’est vrai qu’il y a beaucoup d’ingrédients dans la recette des œuvres d’Horizons. En effet, il y aura déjà l’aspect monumental de l’œuvre, mais aussi l’interaction qu’il peut y avoir avec le site, c’est très important »» précise Justine Oulié en charge de la programmation.“Nous aimons aussi que dans la démarche artistique il y ait un message à caractère environnemental où l’on va alerter, sans tomber dans le catastrophisme, sur un problème et sur la préservation de l’environnement, de la faune, de la flore et de nos ressources naturelles”.

Il s’agit donc très souvent d’œuvres éphémères et en court-circuit. L’artiste indienne Shilpa Joglekar a construit une arche sur place avec des matériaux trouvés dans un rayon d’une centaine de mètres à la ronde, purement made in Auvergne : « Je viens d’Inde, il n’est pas possible d’acheminer ma matière première de là-bas. A mon arrivée, j’aime choisir les objets disponibles à proximité. Et puis, j’aime particulièrement travailler la matière organique, c’est un travail qui est né ici et qui mourra ici.

Dès le samedi 15 juin et jusqu’au 15 septembre, dix œuvres seront découvertes à l’orée d’un bois, au sommet d’une montagne ou au bord de l’eau. Les randonnées dans le Sancy devraient être monumentales…