Seules 44% des espèces menacées en France sont bien protégées

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Certaines espèces, comme les animaux marins, les mollusques, les araignées, etc. sont moins bien protégées. – Animalia Bio

Certaines espèces, comme les animaux marins, les mollusques, les araignées, etc. sont moins bien protégées. – Animalia Bio

Moins de la moitié des espèces menacées en France sont couvertes par une ordonnance de protection, principal outil réglementaire pour empêcher leur destruction. C’est ce que révèle le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans une analyse publiée le 13 juin.

L’organisme a découvert ces immenses lacunes en croisant deux bases de données : la Liste rouge des espèces menacées de France (qui évalue le risque d’extinction de la faune et de la flore), et l’Inventaire national du patrimoine naturel sur l’état de protection.

Cette comparaison révèle que plus de 56 % des 2 857 espèces menacées d’extinction – soit 1 610 espèces – ne sont répertoriées dans aucun décret. Autrement dit, ils ne sont pas concernés par les interdictions telles que la destruction d’individus ou de nids, la cueillette de plantes, la vente de spécimens ou encore la dégradation des habitats.

Grenouilles, reptiles et oiseaux mieux protégés

Analyse de laUICN montre que certains groupes sont plus favorisés. Les 18 espèces d’amphibiens menacées sur le territoire et la quasi-totalité des mammifères et reptiles bénéficient d’un arrêté de protection. 88 Le pourcentage d’oiseaux menacés est également répertorié.

Les poissons, les invertébrés et les plantes, en revanche, sont complètement laissés pour compte. Aucune des 11 espèces menacées de raies et de requins n’est protégée par un décret. De même, seules 3 des 171 espèces de crustacés menacées, 9 des 98 espèces de poissons osseux et 15 des 92 espèces d’insectes sont couvertes. Pour les plantes, il n’existe que 93 espèces de fougères et plantes apparentées protégées… soit seulement 32 % du total des espèces menacées (288).

“ Les espèces, comme les animaux marins, les mollusques, les araignées ou les plantes, sont beaucoup moins étudiées que d’autres. Le retard des politiques publiques est aussi lié à ce retard dans la connaissance »explique dans Le monde Florian Kirchner, responsable du programme espèces du comité français deUICN et coordinateur de cette analyse.

Pour mieux protéger le vivant, au-delà du renforcement de la protection réglementaire,UICN préconise la mise en place de plans d’action nationaux, une meilleure préservation des territoires, le renforcement des contrôles et des conditions d’octroi des dérogations, des financements supplémentaires, et la réduction des principales pressions qui affectent la biodiversité, comme l’utilisation de pesticides, l’artificialisation des terres, ou encore la fragmentation des terres. espaces naturels.

 
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