la commission d’expulsion émet un avis défavorable au retour de l’imam de Pessac au Niger

la commission d’expulsion émet un avis défavorable au retour de l’imam de Pessac au Niger
la commission d’expulsion émet un avis défavorable au retour de l’imam de Pessac au Niger

Par JC

Publié
hier à 12h50,

Mise à jour hier à 17h20

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La préfecture de la Gironde a lancé une procédure d’expulsion contre l’imam de la mosquée de Pessac (Gironde), pour ses prises de position et propos polémiques.

Le Figaro Bordeaux

Cet avis n’est que consultatif, mais il galvanise déjà les soutiens à l’imam de la mosquée de Pessac (Gironde), visé par une procédure d’expulsion afin de le renvoyer au Niger, son pays d’origine. Ce mercredi, la commission départementale de l’expulsion des étrangers (Comex) a rendu un avis défavorable à cette demande lancée par la préfecture de la Gironde. Une décision qui donne matière à réflexion aux défenseurs de l’imam nigérien.

« Pour la commission, les publications Facebook de M. Ridouane – seul fondement utilisé par la préfecture – ne démontrent pas que cette dernière se comporterait d’une manière susceptible de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat », explique Maître Sefen Guez Guez, l’avocat d’Abdourahmane Ridouane, dans un communiqué publié sur X mercredi. L’imam contesté de la mosquée de Pessac, actuellement assigné à résidence dans la commune de Gironde, a comparu devant le tribunal judiciaire de Bordeaux devant la Comex le 31 mai, entouré de plusieurs partisans. Pour l’avocat du pasteur, c’est un “première victoire satisfaisante pour le président de la mosquée de Pessac, qui salue le travail minutieux réalisé par la commission”.

La mosquée de Pessac vandalisée

Même si l’avis de la Comex ne met pas fin à la procédure d’expulsion en cours contre l’imam de Pessac, Maître Guez Guez estime que « c’est à la préfecture de décider – en temps utile – si elle maintient ou non sa demande » et lui demande de «mettre un terme à ce projet». Selon l’avocat, “Les temps troubles que nous vivons actuellement nécessitent un véritable apaisement auquel veut croire le président de la mosquée de Pessac.” Il exige que ça s’arrête «l’acharnement» que l’establishment religieux en souffrirait, rappelant la volonté de l’État de fermer cette mosquée en 2022, l’accusant notamment d’accueillir régulièrement des imams « connus pour leur appartenance à la mouvance islamiste et leur idéologie salafiste ». Contactée, la préfecture de la Gironde n’a pas souhaité se prononcer sur la procédure en cours.

La mosquée de Pessac a été vandalisée à plusieurs reprises, notamment une nouvelle fois dans la nuit du 25 au 26 mai, après l’annonce de la procédure d’expulsion contre Abdourahmane Ridouane. Ceci est perçu comme « une cible collée sur mon dos par la préfecture que les tireurs d’extrême droite n’ont pas manqué de s’emparer », explique l’imam dans une publication Facebook. Sur les réseaux sociaux, Abdourahmane Ridouane évoque régulièrement le « Sionazisme » de l’État d’Israël, qu’il désigne « Israël » (“enfer” moyens “enfer” en anglais) et ponctue ses messages de « La Palestine vivra, la Palestine gagnera »comparant également Israël à “un virus fabriqué dans le laboratoire de l’ONU”. Il déclare en outre que «Tous les résistants sont des terroristes qui terrorisent les envahisseurs de leur pays qui leur volent leur liberté». Des messages qui, selon la Comex, ne justifieraient pas son expulsion du pays.


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