la mère de la victime porte plainte pour homicide volontaire

la mère de la victime porte plainte pour homicide volontaire
la mère de la victime porte plainte pour homicide volontaire

Sulivan S., 19 ans, tentait de s’échapper d’une voiture volée après que le conducteur ait refusé d’obtempérer lorsqu’il a été abattu par un fonctionnaire. Ce dernier a été mis en examen pour meurtre.

Après la mort de Sulivan S., le jeune de 19 ans tué à Cherbourg-en-Cotentin par un policier, sa mère s’est engagée mardi dans une bataille pour obtenir justice. Son avocat, Me Yassine Bouzrou, a porté plainte « homicide volontaire » contre le policier qui a fait usage de son arme, a appris Le Figaro confirmant les informations de Parisien . Une décision justifiée par « la gravité des actes à caractère criminel et la qualité des personnes impliquées »est-il précisé dans le document que Le Figaro a pu consulter.

Les faits se sont déroulés vers 23h40 dimanche, rue Waldeck Rousseau. Une équipe de trois policiers a tenté d’intercepter un véhicule volé qui circulait à une vitesse excessive. Le conducteur n’a pas “n’a pas respecté la convocation” et a poursuivi sa route avant d’être contraint de s’arrêter par le véhicule d’un deuxième équipage de police, a détaillé dimanche soir le procureur de Cherbourg, Pierre-Yves Marot, désormais dessaisi au profit du parquet de Coutances. Les trois occupants ont alors pris la fuite à pied, l’un a réussi à s’enfuir tandis qu’un autre a été interpellé et placé en garde à vue pour recel de vol.

« Le troisième individu, un jeune homme âgé de 19 ans originaire de Cherbourg-en-Cotentin, s’est retrouvé face à deux des policiers du deuxième équipage et a poussé intentionnellement l’un d’eux en prenant la fuite », a poursuivi le magistrat. Et d’ajouter : « Le fonctionnaire a ensuite utilisé un pistolet à impulsions électriques » tandis qu’un “Un autre policier a utilisé son arme à feu, le touchant mortellement à la poitrine.”

“Ce qu’elle a fait était horrible.”

Selon la plainte déposée par Me Yassine Bouzrou, le policier qui a tiré “à une très courte distance” sur Sulivan S., “était nécessairement conscient que tirer avec une arme à feu en direction d’une zone vitale telle que la poitrine pouvait entraîner la mort de cette dernière”. La tante de la victime a fait part de son incompréhension sur BFMTV, exigeant que « Justice soit rendue. Cette policière doit arrêter de travailler dans la police, elle ne doit plus avoir d’arme sur elle, tout ce qu’elle a fait est horrible”.

Mardi, à l’issue de sa garde à vue, la fonctionnaire a été mise en examen pour meurtre et placée «sous contrôle judiciaire strict», a précisé le procureur de Coutances. Il lui est notamment interdit de se rendre à Cherbourg, d’exercer une activité de police et de détenir ou porter une arme. « Les investigations se poursuivent, suite à une commission rogatoire confiée à l’IGPN, sous l’autorité du juge d’instruction. Ils permettront de déterminer les circonstances exactes des événements.a-t-il conclu.

Il n’en demeure pas moins que Me Yassine Bouzrou estime que l’enquête ne peut se dérouler de manière sereine et impartiale si elle est menée par « des magistrats du tribunal judiciaire de Coutances qui travaillent au quotidien avec les policiers locaux », dont fait partie l’acte d’accusation. Il a donc déposé ce mercredi une demande de classement du dossier, a-t-on appris Le Figaro. Pour appuyer ses propos, le conseil souligne que la décision “ne pas avoir placé l’inculpé en détention provisoire est rarissime au début d’une enquête pour meurtre (…) Ce n’est pas une décision impartiale”.

Par ailleurs, il note qu’à la suite des événements, la policière n’a pas été “immédiatement” placé en garde à vue mais a d’abord été transporté à l’hôpital “pour savoir si elle était choquée par les actes qu’elle venait de commettre”. Or, “l’examen médical et psychologique, avant toute garde à vue, d’une personne qui vient de commettre un meurtre n’a absolument jamais lieu”. Une décision du procureur qui aurait pu simplifier une éventuelle collusion entre la policière et ses collègues, selon les arguments de Me Bouzrou : “Lors de ce transport vers l’hôpital, il est raisonnable de croire que la policière a pu s’entretenir avec ses collègues, témoins des faits qui seront appelés à s’exprimer dans le cadre de cette procédure et dont les déclarations seront importantes.”

A Cherbourg, la mort de Sulivan S. a entraîné une série de violences urbaines, selon la préfecture de la Manche.

Plusieurs arrêtés ont été pris pour interdire le transport et la vente d’artifices et de carburant dans des conteneurs transportables ou pour « autorisation de capture d’images provenant de caméras d’avions ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Mali News – Lewandowski met en garde Mbappé contre le port d’un masque
NEXT une importante communauté de 300 caravanes s’est installée près de Tarbes