Dans le Gard, un salon de maires à forte connotation politique

Dans le Gard, un salon de maires à forte connotation politique
Dans le Gard, un salon de maires à forte connotation politique

Ambiance très particulière au sein du salon des maires, qui se tenait ce jeudi 13 juin, au lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Sans surprise, le salon des maires du Gard, qui s’est ouvert ce jeudi 13 mai au parc des expositions de Nîmes, ne pouvait avoir qu’une connotation politique, compte tenu de la tourmente qui agite les différents partis depuis le résultat. Les élections européennes et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale restent dans tous les esprits.

« 40 maires par mois, en moyenne, rendent leur foulard »

« Ne baissez pas les bras dans cette période compliquée, nos concitoyens comptent vraiment sur nous » » a ainsi martelé l’élu Philippe Ribot, qui a ouvert le bal des discours en sa qualité de résident de l’Association des maires de France (AMF) du Gard. Le président de Nîmes Métropole, Franck Proust, qualifiant ces derniers jours de « tempête institutionnelle », tout en objectivant que “Certains y voient les marques d’une démocratie qui fonctionne, avec sa respiration souvent régulière ou forte et rythmée, avec la recherche d’un second souffle.”

L’AMF, un réseau de services

Association “plus de cent ans”Comme l’a rappelé Philippe Ribot, l’AMF regroupe en France 34 000 des 35 000 communes de France. Avec l’ambition de « faire vivre l’intelligence collective du territoire au service de nos partenaires ». Un partenariat qui s’est intensifié lors de ce salon. Si quatre accords devaient être signés, deux ont dû être reportés en raison du devoir de confidentialité. Notamment celle relative au rapprochement entre les élus et l’Éducation nationale, une convention qui concernera “plus de 90 000 étudiants”, selon Philippe Ribot et qui favorisera, auprès des jeunes générations, la connaissance du travail des élus.

Un second souffle, du soutien, voilà ce qui manque parfois aux maires… Le secrétaire général adjoint de l’AMF, constatant un chiffre lourd : “Une quarantaine de maires par mois, en moyenne, rendent leur foulard”, murmura ainsi Joseph Ségura, sans rien cacher du “violence” des problématiques de plus en plus récurrentes auxquelles sont confrontés les élus. Le ton sérieux, celui qui est également maire de Saint-Laurent-du-Var, a estimé que « Notre démocratie est attaquée de toutes parts. » Que ce soit de l’extérieur, par l’ingérence de certains pays, mais aussi de “l’intérieur, par nous, par des élus qui ne sont pas dignes de notre République”.

« Ne faisons pas le jeu des courants extrêmes »

Joseph Ségura ne sous-estime pas non plus le moment “exceptionnel” que vit cette République, face à l’organisation d’urgence d’élections qui devront mobiliser des lieux, du personnel, des évaluateurs, sans en avoir toutes les modalités ou conditions pratiques. Assurer que l’AMF serait là pour soutenir et accompagner les élus.

Dans le même esprit, Julien Plantier, premier adjoint au maire de Nîmes, a soutenu que face à une crise de la démocratie, organiser un tel événement était très judicieux pour réunir maires, élus et partenaires. « Ne faisons pas le jeu des courants extrêmes qui n’attendent qu’une chose, que nous nous enlisions et démissionnions »a lancé Julien Plantier.“Il n’est pas question de baisser les bras, mais continuons à donner les moyens à nos concitoyens d’avancer.”

« Il faut garder la tête haute »

Prêchant pour sa paroisse en ces temps d’instabilité, Françoise Laurent-Perrigot a tourné son regard vers l’avenir, espérant que « Les futures réflexions nationales sur la place des collectivités, si l’on est tenté d’en reparler, reconnaîtront l’importance et la place du Département pour les citoyens ». « Pour ma part, je défendrai toujours le fait qu’elle doit rester le pivot de la décentralisation » a poursuivi le président du conseil départemental.

Car aujourd’hui plus que jamais, face à toutes les incertitudes, nous sommes un pôle de stabilité, un pôle de progrès et particulièrement dans le domaine des politiques publiques de solidarité. a conclu Françoise Laurence-Perrigot, affichant également sa solidarité avec les élus locaux : « Soutenir les maires, c’est reconnaître leur rôle essentiel pour faire vivre la démocratie au quotidien et organiser, parfois dans l’urgence, la vie démocratique ». Jean-Luc Gibelin, représentant Carole Delga, prend le dernier mot : « Il faut garder la tête haute. »

 
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