« Les Landes ne sont pas à l’abri de ce qui se passe au niveau national. Ce que le RN gagne, Renaissance le perd. Le PS résiste un peu mieux dans ce département [6,19 % en 2019 contre plus de 17 % en 2024] car nous sommes bien mieux identifiés. Cependant, en tant que démocrate, je sens que la nation est en danger. La dissolution donne l’impression qu’Emmanuel Macron donne satisfaction au RN. C’est un drôle de coup de poker. Je ne comprends pas ce choix. Maintenant que les dés sont jetés, il va falloir livrer le combat. La démocratie peut changer. »
Geneviève Darrieussecq, députée et ancienne ministre
« Le score RN est une vague qui touche tous les territoires, notamment dans les Landes, qui est un pays radical-socialiste. Je suis triste mais il y a aussi une part de colère. J’en veux à ces oppositions qui, pendant des journées entières, décrivent la France comme le plus misérable des pays. Oui, il y a des difficultés mais nous ne vivons pas dans le pays en déclin qu’ils décrivent. Concernant la dissolution, je m’en doutais. C’est un acte courageux : le président dit à chacun de prendre ses responsabilités et il a entendu le message des urnes. Ce soir, je suis député dissous et sortant. Les choses ne sont pas faites, mais je ne reculerai pas devant mes responsabilités, quelles que soient les difficultés. »
Arnaud Tauzin, maire de Saint-Sever et secrétaire départemental LR
« Aujourd’hui, il y avait une forte colère, un ras-le-bol. Un changement de politique est nécessaire. Dans cette dissolution, il y a un aveu d’échec de la part d’Emmanuel Macron. Pour ces futures élections anticipées, LR devra défendre ses convictions sans compromis. J’ai toujours considéré « ni droite ni gauche » comme une hérésie qui conduit à l’indécision et donc au déclin. Aujourd’hui, la France est au bord de la faillite. C’est le plus grand défi auquel nous devrons faire face. »
Ludovic Biesbrouck, chef du RN dans les Landes
« Nous ne sommes pas surpris du résultat, mais notre score historique dépasse nos attentes. C’est le fruit du travail mené avec l’ensemble des membres depuis de longues années. En France comme en Europe, les gens en ont marre, ils n’en peuvent plus et veulent du changement. Il arrive. Je suis à la tête du RN dans les Landes depuis un an et je vois aussi tout le travail qui a été fait, notamment par les jeunes, qui collent, remorquent et, aujourd’hui, il y a des scores extraordinaires dans certains villages. Parfois on passe du simple au triple et c’est incroyable. »
