Genève décide dimanche d’une interdiction des symboles de haine ainsi que d’une extension des droits politiques pour les étrangers. Le peuple doit également décider des conditions de travail dans les crèches privées ainsi que du suicide assisté dans les maisons de retraite.
L’inscription dans la Constitution cantonale de l’exposition ou du port de symboles, emblèmes et tout autre objet de haine en public est soumise au vote obligatoire. Hormis l’UDC, tous les partis soutiennent cette norme qui s’inscrit dans la lutte cantonale contre les discriminations et la haine.
Les Genevois doivent également voter en faveur d’une initiative de gauche, qui vise à élargir les droits politiques des étrangers. Actuellement, les étrangers bénéficient, sous conditions, du droit d’élire, de voter et de signer des initiatives et des référendums au niveau municipal. L’initiative vise à accorder tous les droits politiques, tant au niveau communal que cantonal.
Autre objet dans les sondages dimanche : un assouplissement des conditions de travail dans les crèches privées. Cette mesure, souhaitée par la droite, vise à autoriser ces structures à embaucher du personnel en leur versant le Smic, alors qu’elles étaient tenues de respecter les pratiques du secteur, plus favorables aux salariés.
La droite entend ainsi favoriser la création de places en crèche dans un contexte de pénurie. La gauche et les syndicats dénoncent un démantèlement des conditions de travail. Les résultats, attendus en milieu d’après-midi, s’annoncent serrés sur ce sujet. Le taux de participation a atteint 38,8% vendredi à minuit.
Enfin, le peuple vote le maintien de l’accès au suicide assisté dans les Ehpad et les établissements de santé. La majorité de droite du Grand Conseil avait, dans une certaine confusion, abrogé une disposition de la loi santé qui garantissait ce droit. Exit Suisse romande, qui craignait une régression de la liberté d’accès au suicide assisté, avait lancé le référendum. À l’exception du MCG, tous les partis sont finalement favorables au statu quo.
