Nice, capitale gourmande et historique de la Côte d’Azur

Nice, capitale gourmande et historique de la Côte d’Azur
Nice, capitale gourmande et historique de la Côte d’Azur

« Nissa la bella » vaut le détour, et pas seulement lors des prochains grands événements sportifs.

Publié aujourd’hui à 21h04

L’arrivée du Tour de France aura, cette année, les eaux turquoise de la Baie des Anges et non l’Arc de Triomphe en arrière-plan. Paris étant consacré aux Jeux olympiques, les cyclistes de la Grande Boucle ne termineront pas leur course sur les Champs-Elysées mais près de Nice (du 19 au 21 juillet). Une effervescence sportive qui se poursuivra avec les JO ; la capitale de la Côte d’Azur a également accueilli six matchs olympiques de football (du 24 au 31 juillet).

Même sans ces événements sportifs, cela vaut la peine de découvrir Nice, qui présente des similitudes avec la Riviera vaudoise. Outre un microclimat et une situation entre plan d’eau et montagnes, l’origine du développement touristique de ces deux régions est similaire : si le poème de Lord Byron sur Chillon attirait les touristes d’outre-Manche jusqu’à Montreux, les écrits de l’Écossais Tobias Smollett a présenté les Britanniques à Nice. La large avenue qui longe la Méditerranée a été baptisée « promenade des Anglais » car ils avaient donné de l’argent en 1822 pour construire cette artère, permettant des balades aux vertus thérapeutiques grâce à l’air marin.

Français en 1860

Ce « Prom » – comme l’appellent les locaux – prend des allures de côte ouest des États-Unis lorsqu’il est sillonné de cyclistes ou de badauds en rollers. Dans son dernier quart-temps, le Vieux Nice s’avère incontournable. Avant d’entrer, la très centrale place Masséna, dont les arcades et les façades d’un magnifique ocre rouge font référence à l’architecture de la Grande Botte. “Mais attention, Nice n’a jamais été italienne !” prévient Pénéloppe Guéroult, responsable des relations presse de l’Office de Tourisme. La Ville appartenait en effet au Royaume de Piémont-Sardaigne jusqu’à ce qu’elle devienne française en 1860.

La place Masséna fait le lien entre le « Prom », la vieille ville, l’avenue commerçante Jean Médecin et la zone piétonne où se succèdent une ribambelle de restaurants. Les spécialités ? Socca, entre autres (lire l’encadré). Les gourmands ne manqueront pas non plus (Place Rossetti) le glacier Fenocchio et ses 94 parfums ou encore la chocolaterie et confiserie Auer, dont le fondateur, en 1820, était un immigré suisse ! Son fils popularise leurs fruits confits dans le monde entier dès 1890. « Il fut le fournisseur préféré de la reine Victoria, qui privatisa une partie de la boutique, qui était alors un salon de thé », raconte Pénéloppe Guéroult. Et dans le film « Joyeuses Pâques », Jean-Paul Belmondo surgit avec une énorme poule en chocolat de cet intérieur au style florentin.

Matisse, illustre animateur

A deux pas de la confiserie Auer se trouve le cours Saleya et son célèbre marché aux fleurs, véritable explosion de couleurs. Cette ruelle est bordée de maisons de plain-pied les unes à côté des autres face à la mer (les Ponchettes). Les spectateurs de l’opéra défilaient sur leurs toits à la Belle Époque pendant l’entracte. De sa fenêtre, Matisse les observait certainement, lui qui avait élu domicile au bout du cours Saleya dans le magnifique Palais Caïs de Pierlas. De 1917 jusqu’à la fin de sa vie en 1954, le peintre vécut dans différents lieux de la ville. «Quand j’ai compris que chaque matin je reverrais cette lumière, je n’en revenais pas de mon bonheur. J’ai décidé de ne pas quitter Nice et j’y suis resté pratiquement toute ma vie”, a-t-il déclaré. Le musée qui lui est dédié est situé à côté des arènes de Cimiez.

Pour revenir au Vieux Nice, ces rues piétonnes dévoilant boutiques d’artisans et cafés sont très bien conservées. Le surplombant se trouve la colline du château avec son parc de 19 hectares (accessible également par ascenseur), qui offre une magnifique vue panoramique sur la mer et le port. Sur cette colline, un canon tire tous les jours à midi depuis 1863, installé par l’Écossais Sir Thomas Coventry, pour que sa femme, souvent en retard, revienne à temps pour lui préparer à manger…

Architecture « étrangère »

La présence étrangère a marqué Nice notamment dans son architecture, avec des quartiers façonnés selon les nationalités des hivernants. Ainsi, la façade de la maison préfectorale rappelle les colonnades de la Maison Blanche. « Le président américain Thomas Jefferson, séjournant ici, aurait esquissé certains plans du bâtiment avec l’architecte », raconte Pénéloppe Guéroult. L’exemple le plus frappant : la cathédrale orthodoxe Saint-Nicolas, le plus grand édifice religieux de ce type hors de Russie. La plus belle aussi ? A vous de juger.

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