Une confirmation pour terminer l’année en beauté. Après sa victoire autoritaire contre le Japon, puis le thriller contre la Nouvelle-Zélande, le XV de France accueille l’Argentine, vendredi 22 novembre au Stade de France, pour tenter de terminer sa tournée automnale par une troisième victoire en trois matches.
Malgré un effectif remanié essentiellement en raison de blessures, “un tiers des effectifs” Selon Fabien Galthié, les Bleus ont passé beaucoup de feux au vert ces deux dernières semaines. Mais il reste encore quelques détails à peaufiner face à des Pumas qu’ils ont battus cinq fois lors de leurs six dernières confrontations, mais pas la dernière, en juillet dernier, disputée dans des conditions particulières.
Améliorer la conquête
Le principal défi des Bleus sera de trouver un jeu de possession gagnant dans les phases offensives. Adepte de la « dépossession » chère à Fabien Galthié, le XV de France a souffert en conquête contre la Nouvelle-Zélande. “Dans En première mi-temps, nous avons eu du mal à récupérer le ballon, nous avons quand même pas mal souffert. Nous avons réussi à renverser la situation avec une défense héroïque mais nous avons eu du mal à prendre les choses en main et à imposer notre jeu. »notes Vincent Clerc, former international and consultant for France Télévisions.
Avec 370 mètres gagnés (contre 635 pour les Noirs) et 12 défenseurs battus (contre 34 pour les Noirs), les Bleus ont eu beaucoup de mal à progresser vers les 22 mètres néo-zélandais sans les coups de pied lécheurs de Thomas Ramos et la rapidité de Louis Bielle. -Biarrey. Mais cette difficulté doit aussi être nuancée au vu de la qualité de l’adversaire, qui sera un cran en dessous vendredi. « Si on enlève un peu de déchet en conquête et qu’on a un peu plus de contrôle avec le ballon, ça va quand même être compliqué de battre ces Français »soutient l’ancien ailier.
Donner un nouveau souffle à la ligne de front
Cyril Baille absent longtemps, Uini Atonio de retour de blessure mais proche de la retraite : Fabien Galthié a dû, cette année, reconstruire une partie de sa première ligne autour du polyvalent Peato Mauvaka. Jean-Baptiste Gros remplace parfaitement Toulouse pour le moment, mais c’est l’autre côté de la ligne qui pose le plus de questions.
Le jeune Tevita Tatafu (22 ans) s’est illustré mais s’est blessé, ramenant dans la mêlée Uini Atonio, 34 ans. « Tevita a vraiment compris ce qu’était le niveau international »a souligné le sélectionneur cette semaine. « Effectivement il y a un chantier sur les piliers. Atonio, nous savons qu’il vieillit. On a besoin de lui, c’est super qu’il fasse la transition, qu’il joue le plus longtemps possible. Mais il faut des gens derrière lui.estime Vincent Clerc.
Contre les All Blacks, Georges-Henri Colombe a joué 70 minutes, une durée rare pour un pilier, et a marqué des points, mais le tank en première ligne n’est pas le même que pour les autres postes de l’équipe de France. “CC’était une vraie satisfaction de voir comment ça tenait le coup. L’équipe de France n’est faite que d’occasions : il y a des blessures, des accidents. Les joueurs doivent en profiter pour gagner. C’est ce qu’a fait Colombe lors des derniers matches. observe notre consultant.
Contre l’Argentine, Fabien Galthié a néanmoins choisi de revenir à l’expérience avec un trio Gros-Mauvaka-Atonio, tout en saluant la prestation des jeunes Rochelais face aux Néo-Zélandais : « Pour Georges-Henri, c’était l’Himalaya. Il se révèle en difficulté, au poste de pilier droit, le plus coriace du rugby.
Stabiliser la clé
C’était le point noir le plus visible face aux All Blacks : le toucher. Avec trois lancers perdus (contre un pour la Nouvelle-Zélande), les Bleus ont été dominés dans un secteur qu’ils contrôlent habituellement, au même titre que la mêlée. “Sur a été contré un peu en touche, la mêlée a été un peu mouvementée. Après, on parle face à face des nations qui sont les meilleures nations du monde.nuance Vincent Clerc.
Avec autant de rotations dans le XV de départ, il est logique qu’un manque de cohésion apparaisse parfois, et particulièrement sur le banc de touche, où la coordination et l’expérience sont essentielles. «Alexandre Roumat a peu de sélections, Pierre Boudehent n’est pas toujours titulaire, oOn a eu le retour de Mickaël Guillard. Ce n’est donc pas anormal qu’il y ait un peu de déchet avec des joueurs qui n’ont pas beaucoup de sélections.»tempère notre consultant.
Un problème d’ajustement collectif qui devrait être rapidement résolu face aux Pumas vendredi, avec notamment les retours de François Cros et surtout Charles Ollivon, l’une des cibles privilégiées et sûres de l’alignement français. “Il n’y a que des joueurs et des entraîneurs de haut niveau, donc ils vont certainement y travailler et continuer à l’améliorer.reassures Vincent Clerc.
Identifier une tendance dans la troisième ligne
Si la hiérarchie parmi les arrières ou en deuxième ligne semble stable, celle de la troisième ligne semble plus hésitante au sein du staff. Charles Ollivon, absent du groupe contre le Japon, retrouve une place de titulaire face à l’Argentine. Grégory Alldritt prend le chemin inverse. François Cros, blessé par commotion cérébrale, fait son retour.
« Peut-être que Grégory Alldritt a besoin de souffler. François Cros apporte beaucoup au secteur défensif. Alexandre Roumat a bel et bien confirmé ses performances lors du dernier tournoi. Les options sont nombreuses et cela permet à la fois de créer une émulation dans le groupe et de donner un peu de répit à certains qui ont beaucoup joué ces dernières années.notes Vincent Clerc.
Vendredi, la dernière place de la file sera occupée par Paul Boudehent, peut-être le grand vainqueur de cette tournée automnale avec déjà trois essais. “L’intersaison lui a permis de faire un pas en avant dans sa compréhension et sa détermination.a salué le sélectionneur Fabien Galthié avant le match contre la Nouvelle-Zélande.
“C’est compliqué de le sortir après le match qu’il a eu. L“L’avantage d’avoir ce vivier de joueurs, c’est que nous menons généralement une politique d’homme en forme”conclut Vincent Clerc. Un avis partagé par le sélectionneur qui a déclaré mercredi : « Mon espoir est qu’il y ait une très forte émulation. Plus elle sera forte, plus l’équipe de France sera forte. Dernier aperçu de l’année vendredi, face aux Pumas.