La France “prend acte” des mandats d’arrêt émis jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif, a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense. » ont déclaré les Affaires étrangères vendredi.
« Fidèle à son engagement de longue date en faveur de la justice internationale », Paris « rappelle son attachement au travail indépendant de la Cour », souligne-t-elle dans un communiqué, sans préciser explicitement si la France, qui fait partie des 124 États membres de la CPI, les arrêterait si ces personnes se rendaient sur son territoire.
Biden scandalisé par cette mesure
Ces mandats d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont suscité l’indignation en Israël et provoqué une vague de réactions contrastées en Europe. Le président américain Joe Biden a dénoncé une décision « scandaleuse ».
Concernant la situation à Gaza, la France « a toujours et depuis le début du conflit exigé le strict respect du droit international humanitaire et la protection des civils » et « condamné ses violations », rappelle le porte-parole de la diplomatie française, Christophe Lemoine.
Paris a également « condamné et continue de condamner dans les termes les plus forts les attentats terroristes antisémites commis le 7 octobre par le Hamas et d’autres groupes terroristes » et « rappelle qu’il n’y a pas d’équivalence possible entre le Hamas, groupe terroriste, et Israël, pays démocratique ». État », argumente-t-il.
Une décision contestée
“Il y a clairement la volonté d’humilier Israël par cette décision”, a regretté vendredi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu sur franceinfo, appelant la France – avant la publication du communiqué du Quai d’Orsay – à “témoigner de cette attitude amicale”. pays de son soutien avec un peu plus d’énergie ».
“Tout ce qui fait obstacle à une solution politique n’est pas forcément le bienvenu pour le moment”, a ajouté le député macroniste Sylvain Maillard sur la même chaîne, tandis que pour la droite, Philippe Juvin s’interrogeait sur la légitimité du CCI.
“Qui ne voit pas la dérive très inquiétante des institutions internationales qui font de la lutte contre Israël un point commun de tous ces gens qui, au fond, n’exercent pas la démocratie dans leur propre pays ?”, a interrogé le député sur radio Sud.
“Netanyahu est un criminel de guerre”, selon LFI
A gauche, au contraire, on a salué ce mandat d’arrêt. “La décision de la CPI contre Netanyahu et Gallant est la conséquence incontestable de leur stratégie d’anéantissement, toujours à l’œuvre”, a déclaré sur X la cheffe des écologistes Marine Tondelier. Pour Olivier Faure, le patron du PS, “cette décision doit conduire les pays occidentaux pays à interrompre immédiatement toutes les livraisons d’armes utilisées à Gaza.
« Netanyahou est un criminel de guerre désormais activement recherché », s’est félicité sur le même réseau social la chef de file des députés insoumis Mathilde Panot, tandis que le coordonnateur de LFI Manuel Bompard a jugé que la France doit « sortir de son déni et agir enfin pour la fin de la guerre ». le génocide à Gaza ».