Ce fut une année difficile pour les secteurs de l’hôtellerie-restauration en Dordogne et dans toute la France. Le temps maussade pendant de nombreux mois, y compris l’été, et l’inflation n’a pas donné envie aux touristes de partir en vacances. C’est le constat dressé au Moulin de la Jarousse à Angoisse. Le propriétaire, Olivier Loux, était l’invité de France Bleu Périgord ce lundi 11 novembre, à l’occasion du dernier week-end du pont.
Hébergements insolites
« Cela fait 26 ans que nous avons commencé l’aventure, se souvient Olivier Loux. Il y a une grande évolution, maintenant, les gens partent beaucoup tout au long de l’année, avec des séjours courts, une nuit, deux nuits, trois nuits maximum, des semaines ou des quinzaines, ça devient compliqué. Les réservations doivent de plus en plus souvent s’effectuer à la dernière minute, et c’est un phénomène qui est lié à l’envie de découvrir toujours plus de choses en vacances selon le gérant de ce domaine de 20 hectares avec une trentaine d’hébergements insolites.
L’année n’a pas été bonne presque partout dans le pays à cause de la météo, mais depuis trois semaines le soleil est revenu, “c’était mieux que juillet”dit même le propriétaire. « Ces vacances de Toussaint et ce début novembre sont fabuleuses, dit Olivier Loux. L’année est compliquée car il a beaucoup plu, pour les vacances de printemps en avril les gens sont allés plus loin à l’étranger parce qu’ils voulaient être sûrs de trouver un peu de soleil.
Réglementation des locations Airbnb
La semaine dernière, le Sénat et l’Assemblée nationale ont adopté une nouvelle loi pour encadrer la location de mobilier touristique qui a explosé en France ces derniers temps. De 300 000 à plus de 1 200 000 en huit ans. Il y aura plus de taxation, et plus de flexibilité accordée aux mairies pour limiter le nombre de logements placés sur Airbnb dans leurs villes.
« Il faut rester professionnel, se réjouit Olivier Loux. Parce qu’après tout, tout le monde fait tout et n’importe quoi, donc garder ça professionnel, c’est mieux pour moi, c’est bien que ce soit réglementé. Une bonne nouvelle pour les professionnels de l’hôtellerie, qui interpellent depuis longtemps les pouvoirs publics sur cette concurrence qu’ils jugent déloyale.