Seine-Maritime. Depuis le début de l’année, « nous avons déjà dépassé le total des décès de 2023 »

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Mardi 29 octobre 2024, un motocycliste d’une cinquantaine d’années est décédé sur la route après un accident sur la N28 entre Rouen et Isneauville. Quelques jours plus tôt, jeudi 24 octobre, un accident mortel s’est produit sur la Départementale 31 à Manégliseprès du Havre, coûtant la vie à une jeune femme de 32 ans.

Au total, depuis le début de l’année 2024, nous déplorons 47 tués sur les routes de Seine-Maritime selon les derniers chiffres de la préfecture. A titre de comparaison, 35 personnes ont perdu la vie en 2023 durant cette même période, contre 57 en 2022, année la plus meurtrière de la dernière décennie.

Moins de blessés, mais des accidents plus graves

La préfecture avait déjà tiré la sonnette d’alarme en août dernier, alors qu’on comptait déjà 34 morts sur les routes Seinomarines. Ces dernières semaines, plusieurs accidents mortels sont venus s’ajouter à ce bilan.

Par ailleurs, « le nombre d’accidents corporels à fin octobre est stable par rapport à 2023 avec 618 accidents, contre 626 en 2023 et 638 en 2022, tandis que le nombre de blessés diminue de près de 10% avec 739 blessés en 2024, par rapport à 2024. 819 en 2023 (774 en 2022)», souligne la préfecture de la Seine-Maritime.

Face à ces chiffres, le préfet invite « chacun à faire preuve de la plus grande prudence, notamment en raison des conditions de faible visibilité actuelles, et à agir de manière responsable pour assurer la sécurité de tous les usagers de la route ».

“Les chiffres sont inquiétants”

Evoquant les chiffres de fin septembre, Pauline Jouvenaux, directrice régionale de l’association Prévention Routière, indique que la moitié des tués sur la route étaient utilisateurs vulnérables (piétons, cyclistes et deux-roues motorisés).

Les chiffres sont inquiétants. Nous avons déjà dépassé le total des décès pour 2023, qui était de 41

Pour sensibiliser et réduire les risques, l’association Prévention Routière organise régulièrement des actions. « La semaine dernière, en partenariat avec la police nationale et municipale, nous étions positionnés au niveau du pont pour arrêter les cyclistes et vérifier qu’ils étaient bien équipés en éclairage », note Paulie Jouvenaux.

Et de conclure : « Nous devons être d’autant plus vigilants que nous entrons dans une période accidentelle avec une visibilité réduite. »

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