Deux hommes ont été mis en examen jeudi à Paris dans l’enquête, en cours depuis mai 2022, relative à un réseau de corruption démantelé au sein de la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), a indiqué vendredi le parquet depuis Paris, confirmant une information de France Info. .
Ces deux hommes sont poursuivis pour complicité de procès frauduleux en bande organisée et pour corruption active de personne chargée d’une mission de service public – le tout en tant que récidivistes. Ils ont également été inculpés d’association de malfaiteurs en vue de commettre un délit passible de 10 ans d’emprisonnement. L’un a été écroué, l’autre placé sous contrôle judiciaire, toujours selon le parquet de Paris. Selon France Info, ils ont une trentaine d’années et sont présentés comme de possibles intermédiaires.
Avec ces deux nouvelles mises en examen, le nombre de suspects s’élève à huit dans cette affaire illustrant le risque croissant « de corruption au sein de nos propres institutions liée au crime organisé », comme l’avait exprimé la procureure de Paris, Laure Beccuau, lors des premières interpellations. en décembre 2023.
L’alerte a été donnée en mai 2022
L’an dernier, six personnes, dont deux travaillant au centre pénitentiaire de Meaux, ont été mises en examen pour corruption active et passive par et sur personne chargée d’une mission de service public, escroquerie au jugement en bande organisée, détournement de fonds dans des dossiers, association de malfaiteurs. en vue de crimes passibles de dix ans d’emprisonnement.
En mai 2022, la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris a chargé la gendarmerie de Paris d’enquêtes, après la découverte de plusieurs consultations suspectes et modifications de dossiers au sein du centre pénitentiaire de Meaux. “Des remises ou tentatives de libération, imputables à la non-transmission des demandes dans les délais procéduraux” ont également tiré la sonnette d’alarme, indiquait l’année dernière Laure Beccuau, procureure de la République.
Des trafiquants de drogue parmi les bénéficiaires
Parmi eux, un commis de l’administration pénitentiaire qui est soupçonné d’avoir, au cours de l’année 2021 à la prison de Meaux, modifié des dossiers criminels et de ne pas avoir transmis des demandes, ce qui aurait eu pour conséquence de faire annuler des mandats de dépôt, ont indiqué deux sources proches du dossier. AFP en décembre 2023.
Le greffier aurait été approché par des détenus afin de les faire sortir, d’abord pour plaisanter, puis aurait été menacé et intimidé pour qu’il accède à leurs demandes, a indiqué une Source proche de l’enquête. Les bénéficiaires ou bénéficiaires potentiels, également mis en examen, sont trois trafiquants de drogue, « notoires », dont l’un des plus importants en France, selon une Source proche du dossier.