A deux jours de l’événement, cela est encore en évolution mais, comme l’a annoncé le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, 4 000 policiers et gendarmes devraient être déployés autour et dans le Stade de France, à Saint-Denis, ainsi que dans les transports en commun. dans la capitale, jeudi soir, pour le match de football France-Israël de la Ligue des Nations. « C’est du jamais vu. D’habitude, pour les matchs les plus sensibles, quand on a 1 000 policiers, c’est déjà beaucoup », souligne Éric Henry, délégué national du syndicat Alliance.
Entre la guerre au Moyen-Orient, la résurgence de l’antisémitisme en France et, surtout, l’attaque, la semaine dernière, contre des supporters israéliens du Maccabi Tel-Aviv, à Amsterdam, en marge du match de Ligue Europa contre l’Ajax, les autorités françaises ont opté pour un dispositif exceptionnel autour de cet événement à risque. Sans oublier la présence du chef de l’Etat, Emmanuel Macron. Cette rencontre est symbolique pour Bruno Retailleau. Car, pour le ministre de l’Intérieur, il n’y aurait rien de pire pour la France que de montrer son incapacité à assurer la sécurité d’un tel match en l’annulant, comme le souhaitent les parlementaires insoumis.
Leçons tirées de 2022
Durant cette soirée, 26 unités de forces mobiles, principalement des CRS, seront sur le pied de guerre. Trois compagnies, soit 240 policiers, seront employées uniquement pour sécuriser la délégation israélienne qui bénéficie déjà de ses propres services de sécurité.
Le Stade de France n’est pas forcément un bon souvenir pour les policiers. Lors de la finale de la Ligue des champions en 2022, une polémique visant Gérald Darmanin, alors locataire de Beauvau, avait surgi suite à des incidents avec des supporters anglais. « Mais les leçons ont été retenues depuis », rassure Éric Henry. Nous avons eu la Coupe du Monde de Rugby et les Jeux Olympiques. Cela a permis d’expérimenter certaines choses comme la vidéoprotection algorithmique ou les drones. »
« Inquiet pour nos confrères »
Jeudi soir, des portiques de sécurité seront créés et les supporters, munis de billets enregistrés, seront contrôlés à plusieurs reprises. Sans compter la présence de drones, de brigades équestres, de physionomistes, ainsi que du Raid et de 1 600 agents de sécurité. Une mobilisation supplémentaire qui interroge les représentants syndicaux. «Quand on voit la surcharge, l’addition d’engagements intenses, c’est de la fatigue psychologique et physique, du stress et des dégâts collatéraux par rapport à la vie de famille», énumère Éric Henry. Nous sommes inquiets pour nos collègues. C’est notre principale préoccupation. »
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