Déclaration de Mgr Laurent Ulrich : Comment percevons-nous les personnes en fin de vie ?
« Une majorité de Français est favorable à l’aide à mourir, nous dit-on, mais ce sont des Français en bonne santé que nous interrogeons, des Français qui ont peur des souffrances possibles à l’approche de la mort, et c’est légitime. Ceux qui ont déjà rencontré des soignants dans un service de soins palliatifs savent que les personnes qui sont accompagnées dans ces services ne demandent pas la mort. Ils demandent à être soutenus dans leur cheminement, soulagés dans leur douleur, soutenus si l’anxiété survient. Et ces personnes, ainsi que leurs proches, sont effectivement soutenues, soulagées, soignées. Nous regrettons – et nous le regrettons profondément – que les soins palliatifs ne soient pas accessibles partout, que le précédent plan de déploiement sur le territoire n’ait pas été mené à son terme. C’est pourquoi nous saluons comme essentielle l’accélération de la mise en œuvre sur tout le territoire des soins palliatifs prévus dans le projet de loi dont l’examen commence au Parlement. »
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Le Pape décrit l’euthanasie comme un échec de l’amour, reflet d’une culture du rejet.
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Le Vatican plaide pour un réel soutien aux personnes en fin de vie : Le Vatican plaide pour un réel soutien aux personnes en fin de vie – Vatican News
mercredi 24 avril 2024Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, responsable du groupe de travail « Bioéthique » et Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, vice-président du CEF, chargé des questions sur la fin de vie, ont été entendus par la commission spéciale sur le projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et des personnes en fin de vie.
Les évêques de France se disent « sensibles aux préoccupations de vouloir promouvoir un modèle français de fin de vie », où les soins et l’accompagnement sont au centre, mais il ne semble pas que le projet de loi présenté aille dans ce sens. Sans disposer de données suffisantes sur les besoins réels, ce projet s’oriente vers un modèle qui brise une barrière essentielle, un principe structurant de notre société voire de notre civilisation, celui de l’interdiction de tuer qui se retrouve entre autres au cœur du serment de Hippocrate. Cette loi introduit donc un déséquilibre, qui renforce les inquiétudes de l’Église de France quant aux conséquences sociales d’un tel projet. Comme le souligne Mgr Vincent Jordy, « la dignité d’une société humaine consiste à accompagner la vie jusqu’à la mort et non à faciliter la mort ». Projet de loi « Fin de vie » : la Conférence des évêques de France exprime ses réserves – Diocèse de Gap-Embrun (diocesedegap.fr)
