« Comme décoller dans l’espace »

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« Comme décoller dans l’espace »

Par

Ludivine Laniepce

Publié le

1 juin 2024 à 8h46

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L’image restera comme l’une des plus symboliques de la relais de la flamme olympique aux quatre coins de la France : celle de l’astronaute Thomas Pesquet, 46 ans, originaire de Rouen (Seine-Maritime), brandissant la flamme olympique au sommet du Mont Saint-Michel.

Comment vous sentez-vous après avoir porté la flamme dans votre région ?

Je sais depuis quelques semaines que ce sera aujourd’hui [NDLR : vendredi] et ici. C’est comme un événement sportif, un décollage dans l’espace. C’est quelque chose que nous imaginons, que nous attendons, et finalement ce moment arrive. Je suis super content. L’enthousiasme est incroyable, il y a une ferveur qui me transporte. Là, avec les autres relayeurs, nous avions un peu de chemin pour nous seuls. Nous étions vraiment conscients de ce privilège. C’est difficile, en courant et en portant la flamme, de regarder la baie, l’architecture et de profiter de l’instant présent… Mais pendant ces quelques dizaines de secondes, j’ai essayé de le faire. C’est un moment assez court finalement, c’est presque frustrant. On veut que ça dure plus longtemps, ou que les Jeux Olympiques reviennent dans quelques années… J’ai essayé de bien le faire. La tâche est précise. Désormais, la flamme poursuit son aventure dans toute la France.

Qu’est-ce qui vous a amené ici ce vendredi ?

Nous ne cherchons pas à être parachutés, nous voulons quelque chose qui ait du sens et qui colle aussi à mon emploi du temps un peu compliqué. Évidemment, je suis normand, donc j’avais envie de le faire ici. J’aurais pu le faire à Rouen ou au Havre, c’était aussi une autre possibilité, mais malheureusement je n’étais pas disponible à ce moment-là. Alors on s’est dit que le Mont Saint-Michel était le meilleur endroit : les images seront magiques, tout le monde les connaît, les Américains vont regarder ça avec des étoiles dans les yeux… Voilà, s’il y avait un endroit pour le faire, ce serait était là.

Thomas Pesquet a été relayeur de la flamme olympique au Mont Saint-Michel (Manche). ©Ludivine LANIEPCE

Vous attendiez-vous à une telle ferveur ?

J’ai été extrêmement surpris et transporté par ces gens qui attendent parfois des heures pour voir passer la flamme. Donc un peu émotif, oui. On pouvait entendre cette vague de ferveur depuis la passerelle du Mont. C’est comme un décollage que nous ne voulons pas manquer et nous nous sentons gardiens des valeurs universelles et de l’esprit des Jeux. Je ne suis pas sûr que tout le monde regarde le passage de la flamme mais en ce qui concerne le Mont, c’est un lieu emblématique. Il se passe quelque chose avec le relais de la flamme. Les gens viennent la voir, les gens communiquent. C’est assez court en fait, un peu comme le Tour de France. Il y a une caravane, des gens sur le bord de la route. Il y a beaucoup d’ondes positives et on fait des rencontres, c’est ce qui est important. Les Jeux Olympiques ne se déroulent pas uniquement à Paris, avec uniquement des athlètes. C’est vraiment quelque chose qui concerne tout le monde.

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