Le Festival de poésie de Montréal célèbre son 25e anniversaire

Le Festival de poésie de Montréal célèbre son 25e anniversaire
Le Festival de poésie de Montréal célèbre son 25e anniversaire

Cela a commencé avec un marché, la Place Gérald-Godin, où l’on peut encore lire, à côté du métro Mont-Royal, le Tango de Montréalce magnifique poème de Godin.

Aujourd’hui, le marché est devenu un festival, le Festival de poésie de Montréal, qui célèbre cette année son 25e anniversaire. Entre-temps, la poésie montréalaise est devenue plus jeune et plus diversifiée. L’événement, qui se déroule cette année du 26 mai au 2 juin, est axé sur les découvertes et les retrouvailles entre différentes générations de poètes. A la tête de plusieurs maisons d’édition, les plus anciens ont cédé la place aux plus jeunes. «Je pense que la poésie s’est fait une meilleure place au soleil ces dernières années, notamment grâce à des poètes comme Joséphine Bacon ou Natasha Kanapé Fontaine, qui tournent beaucoup avec la poésie», affirme Catherine Cormier-Larose, qui a succédé à Isabelle Courteau à la tête de la fête. Elle évoque également le cas de la poète Marjolaine Beauchamp, qui s’est produite sur scène en première partie du spectacle Richard Desjardins.

« Pour le festival, nous avons essayé d’inviter des poètes de presque toutes les années du festival, pour mélanger le nouveau, le renouveau et la poésie qu’on entend depuis longtemps, mais qui continue d’évoluer, puis nous faisons une affiche. exposition au Quai des Mignes », poursuit-elle.

La poète Diane Régimbald est là depuis ses débuts. Aujourd’hui, note-t-elle, la programmation laisse place à une plus grande diversité. «C’est aussi créer une signature montréalaise, différente du Festival de poésie de Trois-Rivières», dit-elle.

Touchez de nouveaux environnements

Cette année, le 29 mai à la Maison de la culture Claude-Léveillée, sera lancée une anthologie de poètes québécois en français et en arabe, publiée par une maison d’édition tunisienne. L’idée est venue du directeur du Festival international de poésie de Sidi Bou Saïd, en Tunisie, qui a récemment reçu une délégation de cinq poètes québécois. «C’est certain qu’être traduit en arabe, pour les poètes québécois, va nous permettre d’accéder à un nouvel environnement», estime Catherine Cormier-Larose.

Ensuite, la Grande Soirée de poésie, à la Sala Rossa le 30 mai, sera l’occasion de remettre le Prix international de la francophonie du Festival de poésie de Montréal (PFIFPM), et sera animée par Marilou Craft et Elyze Venne-Deshaies, accompagnées de sept poètes. Les Rendez-vous de la Poésie Vidéo, concours ouvert au grand public, présenteront au cinéma Moderne les créations des 12 finalistes parmi ceux ayant participé au jeu. Nous en profiterons pour présenter le projet Ancrages. «C’est un montage cinématographique de huit poètes issus de la communauté noire qui lisent des textes inédits», précise le réalisateur.

Une conférence sur « le langage dans le langage » explorera l’influence de la langue maternelle dans l’écriture poétique, avec Nicholas Dawson, Fiorella Boucher, Moira-Uashteskun Bacon et Maxime Catellier, aura lieu à la librairie La Livrerie.

Et une projection de poèmes sélectionnés apparaîtra sur le mur de la Grande Bibliothèque pour souligner le quart de siècle du festival. Le tout se termine avec le Marché de la poésie, du 31 mai au 2 juin, à la place Gérald-Godin.

Catherine Cormier-Larose dit avoir découvert, lors de tournées, « que les agriculteurs lisent beaucoup de poésie. Il y en a qui lisent un ou deux poèmes en faisant leurs champs. […] Il y a quelque chose dans la poésie qui peut toucher tout le monde, qui permet de s’intégrer dans le poème. Contrairement au roman, où toute l’histoire est là, devant vous. La poésie se laisse approprier. »

En 2023, selon les données de Bilan Gaspard sur les ventes de livres, la poésie représentait 0,8 % des livres vendus au Québec, derrière les romans, 11,4 %, mais devant les essais, 0,6 %.

Pour Diane Régimbald, le marché de la poésie se porte « relativement » bien. « Maintenant, nous réimprimons des livres de poésie. On ne le voyait pas beaucoup auparavant. Là, je trouve que ça arrive beaucoup plus. Il y a vraiment un dynamisme. Les gens sont très intéressés. Et puis, effectivement, on le voit en librairie, quand on fait un événement, il y a beaucoup de monde”, raconte-t-elle.

Festival de poésie de Montréal

Du 26 mai au 2 juin. festivaldelapoesiedemontreal.com

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