à L’Isle, une conférence sur le loup sans les crocs

à L’Isle, une conférence sur le loup sans les crocs
à L’Isle, une conférence sur le loup sans les crocs

A L’Isle, on parle des loups sans montrer les crocs

Publié aujourd’hui à 21h16

Difficile de dire si la séance d’information de l’État, lundi soir à L’Isle, s’est avérée, comme prévu dans le Plan Loup 2024, « un moment apprécié par la population, mais aussi une occasion privilégiée d’informer en direct et de dialoguer.

Dans la salle, environ 250 personnes, principalement des résidents ou exploitants du Jura vaudois, avec une partie d’élus, de professionnels du loup et du Canton, ainsi que de grands ennemis ou amis du prédateur. Sur scène, des représentants du Parc du Jura vaudois, les conseillers d’Etat Valérie Dittli et Vassilis Venizelos, Vaud Rando, KORA, l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage, et le Département d’écologie et d’évolution de l’UNIL. L’invité de marque, Luciano Sammarone, directeur du parc des Abruzzes (IT), était absent suite à un accident.

Au final, nous avons entendu beaucoup de « merci », « respect », « intéressant » et « bravo » envoyés par smartphone au questionnaire d’évaluation. Mais aussi pas mal de « perplexité », « déçu » et « inutile ». Autour des petits fours, quelques agriculteurs en tee-shirt et casquette, quelques familles pressées de rentrer chez elles et des biologistes ou gardes-faune, des rangers à leurs pieds.

Un participant a quand même fini par lâcher le mot « censure » en s’emparant d’une flûte. Pour quoi? Car contrairement à l’édition 2022, organisée dans le Vaud, avec l’agriculture au centre et des interventions riches en émotions, les participants ont dû cette fois adresser leurs questions par message, puis retransmis aux intervenants par une chargée de communication de la Direction générale de l’environnement.

Positif mais…

Nous avons obtenu ces messages. Ils sont au nombre de 200 et renvoient pour l’essentiel à des questions connues : la régulation – ou non – de meutes entières, le risque pour l’homme et les objectifs ou l’indépendance de l’État. Ils vont de « Question à M »moi Dittli : « Quelle étude se base sur le fait que les bovins ont modifié leur comportement et sont devenus plus agressifs qu’avant ? » à « Pouvons-nous stériliser plutôt que tuer le loup ? ou « Vous parlez d’amener le bétail dans les étables. Mais que se passe-t-il s’il n’y en a pas ? Un permis de construire peut-il être accordé même si nous sommes en dehors de la zone de construction ?

« Le fait que les questions soient triées calme le ton, c’est positif, mais c’est contre la liberté d’expression et les idéologies, beaucoup d’entre nous l’ont ressenti, constate de son côté la députée PLR ​​Florence Gross, présente dans la salle. Après, l’émotion fait partie du débat, il faut aussi l’entendre ! Il n’y avait pas d’éleveurs sur scène, pas de vraies nouvelles et pas de vraies réponses sur l’application du nouvel arrêté fédéral (ndlr : pack shooting proactif) à Vaud. Ce n’est pas un débat. Je ne sais pas si la population réagira la prochaine fois.

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Erwan Le Bec écrit pour le quotidien 24heure depuis 2010. Il couvre entre autres l’actualité vaudoise.Plus d’informations @ErwanLeBec

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