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HISTOIRE À LA UNE
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Le dernier rapport mensuel sur l’emploi de Statistique Canada – officiellement connu sous le nom d’Enquête sur la population active – semble à première vue être plein de bonnes nouvelles. Le pays a créé 90 000 emplois en un seul mois, et le salaire horaire moyen a augmenté de 1,57 $ par rapport à la même période l’an dernier (le Canadien moyen gagne désormais 34,95 $ l’heure).
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Mais derrière ces chiffres optimistes se cache la poursuite de certaines tendances très désastreuses, notamment le fait que la croissance de l’emploi au Canada dépend de plus en plus du gonflement de la fonction publique.
Le Canada perd des travailleurs de la construction
En avril, le gouvernement Trudeau a dévoilé son plan incroyablement ambitieux (et certains diraient impossible) visant à construire deux millions de logements supplémentaires d’ici la fin de la décennie.
La réponse immédiate du secteur de la construction à ce plan a apparemment été de licencier plusieurs milliers de travailleurs. Ce n’est pas grand-chose, mais entre mars et avril de cette année, le Canada a compté 11 000 travailleurs de la construction de moins, soit une contraction de 0,7 pour cent.
Les nouveaux emplois sont dus de manière disproportionnée à la croissance démesurée du secteur public
Si la création de 90 000 nouveaux emplois constitue une performance supérieure à la moyenne pour l’économie canadienne, elle a énormément dépendu des emplois du secteur public pour y parvenir. En avril, 26 000 personnes supplémentaires ont obtenu un emploi dans la fonction publique, contre seulement 50 000 dans le secteur privé (le reste étant de nouveaux emplois indépendants).
Entre-temps, l’année dernière, le secteur public a gagné 208 000 emplois contre 190 000 nouveaux emplois dans le secteur privé.
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L’emploi suit enfin le rythme de l’immigration, mais à peine
Plusieurs enquêtes consécutives sur la population active ont révélé que toute croissance de l’emploi dans l’économie canadienne était immédiatement submergée par des taux d’immigration extrêmement élevés. En février, par exemple, 41 000 nouveaux emplois ont néanmoins entraîné une diminution nette du taux d’emploi, car l’immigration a ajouté plus de 41 000 travailleurs au bassin de main-d’œuvre. « Les gains d’emploi continuent d’être dépassés par la croissance démographique », c’est ainsi que l’agence statistique l’a décrit.
La croissance de l’emploi en avril a finalement été suffisamment élevée pour dépasser l’immigration, mais à peine. Ces 90 000 nouveaux emplois n’ont apporté aucun avantage perceptible en termes de nombre d’emplois ; ils ont simplement stoppé sa tendance habituelle au déclin. Le taux de chômage et le taux d’emploi sont restés stables à 6,1 pour cent et 61,4 pour cent, respectivement.
Les Américains, encore une fois, s’en sortent mieux que nous
La ligne privilégiée par le gouvernement Trudeau ces derniers temps est que les divers problèmes économiques du Canada sont tous attribuables à des forces mondiales indépendantes de notre volonté. Mais la croissance de l’emploi est un autre indicateur dans lequel les Américains devancent sensiblement le Canada, bien qu’ils soient soumis aux mêmes forces mondiales.
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Statistique Canada a explicitement souligné que les chiffres du chômage étaient bien meilleurs aux États-Unis. “Le taux de chômage, ajusté aux concepts américains, était de 5,1 pour cent au Canada en avril, soit 1,2 point de pourcentage de plus qu’aux États-Unis (3,9 pour cent)”, peut-on lire.
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DANS D’AUTRES NOUVELLES
Même si la popularité des achats en ligne et de la livraison de colis a explosé de façon spectaculaire ces dernières années, le plus ancien service de colis au Canada perd désormais de l’argent plus rapidement que jamais. Les derniers rapports fiscaux de Postes Canada démontrent qu’elle a perdu un montant incroyable 748 millions de dollars l’année dernière – l’équivalent de perdre 18,70 dollars pour chaque homme, femme et enfant du pays. Le plus surprenant est peut-être que Postes Canada ne gère désormais que 23 pour cent du marché canadien de la livraison de colis, par rapport à 2019, où elle en gérait 62 pour cent. Le président-directeur général de la société d’État, Doug Ettinger, se fait des illusions quant à la gravité de la situation. « Postes Canada se trouve maintenant à un tournant critique : se moderniser et se revitaliser pour servir un pays en évolution rapide ou prendre du retard et lutter pour que tout continue », écrit-il dans le rapport.
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Le Financial Times du Royaume-Uni vient d’inventer un nouveau terme pour désigner des pays comme le Canada : « nations en rupture ».. Ce sont des pays qui étaient autrefois au sommet de leur performance économique, mais qui constatent désormais que chaque année qui passe entraîne une baisse de productivité et une diminution de la part nationale du PIB mondial. Même si le Canada peut se réjouir de faire partie d’un club qui comprend des pays comme l’Allemagne et la Thaïlande, nous les battons tous en déclin. « Le produit intérieur brut par habitant du Canada a diminué de 0,4 % par an depuis 2020 – le pire taux parmi les 50 premières économies développées », a écrit le Financial Times.
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