à la recherche des légumes perdus

à la recherche des légumes perdus
à la recherche des légumes perdus

Céleri violet de Touraine, tomates cerises de Touraine et même choux de Touraine. Sur sa micro-surface de 1 500 m2 à Croix-en-Touraine, Charlotte Rémy cultive des variétés anciennes et locales parmi la trentaine répertoriées aujourd’hui par l’Union des ressources génétiques du Centre-Val de Loire (URGC). « Mon action pour sauver le patrimoine alimentaire local est toute petite mais elle est là »se réjouit le maraîcher autodidacte.

«Je vais découvrir leur goût pour la première fois»

Une action rendue possible grâce à sa découverte fortuite de l’URGC : « J’écoutais la radio et ils parlaient de l’associationse souvient Charlotte Rémy. C’était exactement ce que je voulais faire ! Je les ai contactés et ils cherchaient des maraîchers. Cela fait maintenant trois ans que je discute avec eux. »

Un partage pour mieux comprendre la culture des légumes anciens et locaux. « Nous sommes libres dans la façon dont nous cultivons les variétés mais nous devons absolument indiquer à l’URGC comment nous le faisons : quand je sème, si c’est en pépinière ou en direct, si j’ai repiqué et la quantité de graines que je récolte pour exemple “détaille Charlotte Rémy.

Un légume découvert datant de 1630

Un partenariat avec l’URGC qui permet au maraîcher de découvrir des variétés anciennes comme la Bernadette de Rivarennes ou la tomate jaune de Saint-Vincent. « Je vais découvrir leur goût pour la première fois cette annéeconfie Charlotte Rémy avec enthousiasme. Chaque année, je fais une nouvelle découverte sur un légume ancien. »

Charlotte Rémy a planté ses tomates Bernadette de Rivarennes tardivement car elle aussi a reçu les graines tardivement.
© Photo NR, Quentin Cillard

Du côté des associations, les découvertes de variétés anciennes sont également régulières. « Il existe une différence significative entre le temps nécessaire pour identifier l’existence d’une variété, qui peut être rapide, et le temps nécessaire pour retrouver les graines de la variété. variété “explique Lucie Bourreau-Gomez, chargée de projet à l’URGC. En 2023, l’association retrouve l’existence du chou-fleur de Touraine ou encore du raifort de Touraine avec une archive datant de 1630. « même si nous avons peu d’espoir de trouver des graines »note l’employé de l’URGC.

Un travail de recherche chronophage

Pour s’assurer qu’une variété est bien locale et a existé, les membres de l’URGC recherchent plusieurs sources : des traces dans des archives ou des catalogues de semences, des témoignages directs de personnes connaissant la variété, et la présence d’une variété dans une collection de semences internationale. « Nous considérons qu’il faut plusieurs éléments de preuve sur une certaine période de temps, donc deux archives sur deux années consécutives ne suffisent pas. Il faut un écart de 20 ans par exemple pour nous dire que cette variété a été suffisamment citée »précise Lucie Bourreau-Gomez.

Légumes anciens utilisés par les restaurateurs : « En Touraine, la petite star, c’est le céleri violet de Tours car il est joli, il attire et il a un goût très prononcé ». Selon l’URGC, une quinzaine de variétés sont commercialisées et accessibles à tous.

Devenez un acteur du patrimoine local

L’URGC attire l’attention sur les personnes qui possèdent une variété sans nom et qui ne savent pas qu’il peut s’agir d’une variété locale et ancienne. « N’hésitez pas à nous contacter même s’ils pensent que c’est un légume tout à fait ordinaireindique Lucie Bourreau-Gomez. Récemment, toutes les variétés que nous avons trouvées sont des variétés sans nom, cultivées depuis des générations au même endroit par des personnes qui ne savent pas ce qu’elles possèdent. » Si tel est votre cas, vous pouvez envoyer un email avec une description et une photo de la variété à [email protected].

 
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