accusé de viol sur une octogénaire, un ancien veilleur de nuit acquitté

accusé de viol sur une octogénaire, un ancien veilleur de nuit acquitté
accusé de viol sur une octogénaire, un ancien veilleur de nuit acquitté

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Éditorial La République de Seine et Marne

Publié le

12 octobre 2024 à 12h20
; mis à jour le 12 octobre 2024 à 12h25

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Il aura passé trois ans de prison. Et cela aurait pu durer aussi longtemps si les réquisitions du procureur général, qui en a demandé huit au total, avaient été entendues. Mais le tribunal correctionnel La justice départementale de Seine-et-Marne, qui a siégé à Melun du mercredi 9 octobre au vendredi 11 octobre 2024, en a jugé autrement. Le vieux gardien nuit d’un résidence indépendante pour personnes âgées de Montereau-Fault-Yonne, accusé de viol d’une personne vulnérablea finalement bénéficié de acquittement.

Un écrin cousu de fils blancs

Un véritable acquittement qui vaudra réparation pour celui qui était poursuivi pour une affaire en partie cousue de fils blancs. Même si tout semblait accuser ce vieil homme de 27 ansqui a lui-même reconnu avoir eu une relation sexuelleconsenti et sans conséquence, avec un résident de 84 ansdans l’établissement Belle feuille.

Car au cœur de ce procès, d’une grande intensité émotionnelle, se trouvait la question presque taboue de sexualité des personnes âgéesun univers mystérieux de libidos parfois déjà éteintes ou au contraire encore très actives, avec leur lot de fantasmes et souvent d’insatisfactions, voire de frustrations rancunières.

Sexe d’une nuit

La scène centrale s’est déroulée lors d’une soirée indéterminée du mois d’août 2021. L’affaire n’a été révélée que trois mois plus tard par le plaignant. Aucun témoin donc, aucune trace et finalement peu de séquelles tangibles.

Deux versions s’affrontent ainsi des textes totalement antagonistes : l’un émanant d’une personne fragilisée par l’âge, l’autre, contradictoire, formulé par un jeune homme déjà coupable d’une relation presque contre nature.

L’accusé a d’emblée avoué avoir commis l’irréparable en acceptant ce une nuit de sexe. « Ce geste a ruiné ma vie, ma réputation et mon propre respect », a-t-il souligné, avouant son trouble « proche du dégoût », sa « gêne » et sa « honte ». Avec la pitoyable et unique motivation : « Rendre service à une dame qui l’a demandé ». Puis son étonnement de s’entendre accuser de viol, par celui-là même qui avait réclamé « un câlin et de tendresse. »

“Toujours prêt à aider”

Le gardien de nuit était apprécié de tous, perçu comme « doux », « gentil » et « toujours prêt à intervenir ». offrir des services aux résidents », sans tendance gérontophile avérée.

Temps fort de ce procès, l’audition finale de l’accusé avec un président de tribunal, qui, parfaitement dans son rôle, a tenté de le faire craquer pour qu’il finisse par avouer le viol. En vain!

Pour la partie civile, Me Clarisse Scialom a évoqué les facettes de la personnalité de son client : « Avoir besoin d’affection ne signifie pas demander du sexe. La victime ne doit pas devenir l’accusé. Elle n’est responsable de rien, elle n’a rien demandé.

Finalement, tard vendredi soir, la vérité est finalement tombée pour l’accusé, devenuun homme libregrâce à un acquittement avec le bénéfice du doute.

Jean-François CALTOT

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