Une boulangerie du village de Cajarc (Lot) a été perquisitionnée jeudi 2 mai, suite à l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de l’Aveyron. Trois individus ont été mis en examen pour trafic de drogue.
Les habitants de Cajarc (Lot), qui ne compte pas plus de 1 200 habitants, ne sont pas habitués aux descentes des gendarmes venus en nombre. Or, jeudi 2 mai, en fin d’après-midi, un important dispositif a été déployé lors de la perquisition de la boulangerie « Les Frères Bennicks », située dans le village.
Ce sont des gendarmes de la brigade de Villefranche-de-Rouergue qui ont mené les investigations, suite à l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de l’Aveyron.
Dans le magasin, trois individus ont été interpellés par les militaires. Ils ont été placés en garde à vue, avant d’être déférés ce lundi 6 mai au parquet de Rodez, dans le cadre de leur mise en examen pour trafic de stupéfiants.
Suite aux débats devant le juge des libertés et de la détention, les trois accusés ont été placés en détention provisoire, le temps que l’enquête se poursuive, afin de comprendre toutes les ficelles de ce trafic.
Un village stupéfait
C’est vers 17h30 ce jeudi 2 mai qu’une vingtaine de policiers et gendarmes ont perquisitionné la boulangerie « Les Frères Bennicks » ainsi qu’au domicile des personnes interpellées. Le tout sous le regard médusé des riverains et des commerçants : « Un brassard, des armés et les chiens », a raconté à La Dépêche du Midi un commerçant présent au moment de l’incident.
Troublé dans sa quiétude, le village « ne parle pas [ait] seulement ça depuis ce matin», assurait un autre au lendemain des perquisitions. Dans cette commune discrète, il est difficile de parler de ce qui s’est passé. D’abord parce que « ici, tout le monde se connaît », mais aussi tout simplement parce que la perquisition a choqué les habitants : « C’est la quatrième dimension », commente un commerçant sans connaître le but de ces perquisitions. « Nous ne pouvons pas y croire du tout. Cela attriste tout le monde. Depuis, un climat délétère règne dans le village avec une question : « Y avait-il vraiment quelque chose ? Et si oui, qui le savait ?
Une question à laquelle les enquêteurs aveyronnais doivent répondre, puisque c’est dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Rodez que les perquisitions ont eu lieu.
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