Les intempéries de ces derniers mois ont peut-être au moins un bienfait, celui d’avoir retardé l’apparition de quelques ridules autour des yeux. Car pire que la pollution, une mauvaise alimentation ou encore le tabagisme, le soleil est « responsable à 80 % du vieillissement cutané » à travers les UVA notamment, comme nous l’explique le Dr Marina Alexandre, dermatologue et consultante scientifique des laboratoires Vichy. Pourtant, selon un sondage OpinionWay pour la Fédération des Entreprises de la Beauté (FBEA), seuls 53 % des Français considèrent l’application de crème solaire comme un agent anti-âge. Les effets néfastes des UV surviennent dès que l’on met le nez dehors et n’attendent pas des vacances en bord de mer pour agir. « Pour un Parisien, 50 % des UV reçus au cours de sa vie surviennent en dehors des vacances, c’est-à-dire lors des déjeuners en terrasse, des séances de sport en extérieur… », explique Erwan Poivet, docteur en biologie et conseiller scientifique de la FBEA lors d’une conférence de presse donnée le 27 juin.
Par vieillissement cutané, on entend l’apparition de rides et ridules, une perte d’élasticité et donc un relâchement de la peau, une peau plus sèche, fragile et réactive ou encore l’apparition d’irrégularités pigmentaires comme des taches brunes. En pénétrant profondément dans la barrière cutanée, les rayons UV peuvent provoquer des dommages irréversibles à la peau. Comme les taches brunes qui sont le résultat d’une « perturbation des mélanocytes, les cellules qui produisent la mélanine et sont donc à l’origine du bronzage. Mais à force d’être exposés, ils s’emballent et produisent une hyperpigmentation », explique l’expert.
Ne sous-estimez jamais l’importance de la protection UVA
Alors comment éviter de ressembler trop vite à un rat-taupe nu (si vous n’avez pas la référence, on vous invite à la taper dans Google images) ? « Il est essentiel de se protéger avec une crème solaire lors de toute exposition et d’en réappliquer toutes les deux heures », explique le Dr Alexandre. « L’idéal est de choisir une crème qui associe plusieurs filtres organiques et minéraux pour apporter la meilleure protection contre les rayons UVA et UVB. »
Mais de l’avis du dermatologue, il n’est pas toujours facile pour le consommateur d’identifier les crèmes les plus efficaces. Elle conseille cependant de prêter attention à deux aspects : « privilégier les marques d’origine européenne car elles utilisent des filtres plus récents et plus efficaces que les crèmes venues des Etats-Unis ou du Canada, où la législation impose l’utilisation de filtres anciens. . Concernant l’indice SPF, il doit être de 50+ et accompagné du logo UVA encerclé, ce qui signifie que la formulation protège des UVB (les rayons responsables des coups de soleil, ndlr) ainsi que des UVA. Ce logo indique “que la protection est égale au minimum à 1/3 du SPF indiqué sur le flacon, un ratio suffisant pour protéger des UVA selon les scientifiques”, précise Erwan Poivet. Même si selon le Dr Marina Alexandre, « il serait préférable d’afficher un indice pour les UVA ainsi que pour les UVB. En tout cas, on peut déjà faire confiance aux formulations des crèmes de pharmacie qui sont souvent plus strictes sur les filtres UVA que les marques de beauté.
La meilleure façon de conserver son éclat et un ovale bien défini est simplement de limiter son exposition aux rayons UV, même sous un ciel nuageux. Alors, n’êtes-vous pas heureux d’avoir vécu le pire printemps depuis quinze ans ?
