détournement de fonds, travail dissimulé… Un verdict qui ne satisfait personne – .

détournement de fonds, travail dissimulé… Un verdict qui ne satisfait personne – .
détournement de fonds, travail dissimulé… Un verdict qui ne satisfait personne – .

l’essentiel
La cour a réuni les trois affaires qui opposaient l’ancien sénateur du Gers à son ex-attaché parlementaire… mais les délibérations n’ont satisfait personne.

Ce jeudi, le tribunal d’Auch s’est prononcé sur l’audience du 28 mars, dans une triple affaire opposant l’ancien sénateur Aymeri de Montesquiou à son attachée parlementaire Karine Mouton et sa compagne. Le premier, seul protagoniste présent dans la salle, attaquait sa collègue pour abus de confiance, et la seconde pour recel de biens obtenus grâce à un abus de confiance. Karine Mouton avait déposé plainte pour travail dissimulé.

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Dans ces dossiers croisés, la première audience en mars avait mis en lumière de nombreuses zones d’ombre et de ressentiments entre les deux parties. Les dossiers ont été joints par le tribunal dans ses délibérations.

Volontaire

La deuxième personne est acquittée au bénéfice du doute. Karine Mouton a été acquittée à nouveau, concernant les œuvres d’art d’une galerie toulousaine. L’enquête avait révélé 27.200 € de dépenses dans cet établissement sur le compte de l’ancienne élue, sans aucune trace des œuvres ainsi acquises.

Le tribunal a toutefois jugé Karine Mouton coupable d’abus de confiance. L’ancienne attachée parlementaire a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis, avec privation du droit de se présenter aux élections. En réparation du préjudice matériel, elle devra verser 103.173 euros, 2.000 euros pour préjudice moral et 2.000 euros pour frais de justice.

Aymeri de Montesquiou est acquitté des accusations de travail dissimulé et le tribunal rejette la demande de l’ancien élu visant à obtenir des dommages et intérêts de son collaborateur pour abus de convocation directe. Les prétentions de Karine Mouton sont rejetées.

« Le tribunal a estimé qu’il n’existait pas d’éléments de nature à démontrer un lien de subordination ou à démontrer l’existence d’un contrat de travail », a expliqué la présidente, Véronique Maurel. « Mais cela étant dit, le tribunal relève qu’il y a eu des périodes où Mme Mouton semblait effectivement avoir travaillé » pour l’ancien élu, sans pour autant trouver d’éléments de rémunération claire.

Nous ferons appel

La décision ne satisfait personne. A commencer par l’ancien sénateur du Gers, qui secoue la tête à l’énoncé du délibéré. ​​« C’est honteux, a déclaré un Aymeri de Montesquiou scandalisé à sa sortie de la salle d’audience. Je suis abasourdi : c’est ridicule par rapport à tout ce qu’elle m’a volé. » Appeler ou pas ? Il demandera conseil à son avocat parisien, qui n’était pas présent, avant de prendre une décision.

Me Vazquez, qui défend Karine Mouton, est plus bavarde. Si l’avocate se dit ravie de l’acquittement de son client (le compagnon de Karine Mouton), visé selon elle par “des représailles de l’ancien sénateur”, elle ne parvient pas à expliquer l’acquittement de ce dernier dans la plainte pour travail dissimulé. » Le tribunal conclut néanmoins qu’il fut un temps où Karine Mouton travaillait pour lui sans rémunération. Cela me semble être une décision d’apaisement, mais j’espère que je me trompe. »

En revanche, s’agissant des condamnations de Karine Mouton pour abus de confiance, Me Vazquez est direct : « Nous allons évidemment faire appel : celles-ci sont totalement injustifiées, quant au quantum et à la peine qui est particulièrement sévère. »

 
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