Plus de la moitié des Québécois sont d’accord pour interdire le chauffage au gaz naturel, selon un sondage

Plus de la moitié des Québécois sont d’accord pour interdire le chauffage au gaz naturel, selon un sondage
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Plus de la moitié des Québécois estiment que le chauffage au gaz naturel devrait être interdit dans les nouvelles constructions, en raison de préoccupations environnementales et de risques pour la santé.

Une récente enquête CROP, réalisée auprès de 1 000 personnes interrogées pour le compte de la coalition Let’s Get Out the Gas et qui sera publiée demain en marge du Sommet sur le climat, démontre que le gaz naturel n’est pas perçu comme une énergie aussi verte que certains le suggèrent.

Les personnes interrogées estiment que le gaz naturel pollue plus que l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique.

Les sources d’énergie les plus populaires sont l’hydroélectricité (49 %) et le solaire (33 %), même si seulement 1 % des personnes interrogées utilisent cette dernière Source d’énergie. Le gaz naturel est le mode de chauffage privilégié par seulement 5 % des répondants.

«On a l’impression que notre message passe», affirme Patricia Clermont, responsable des médias pour le Québec à l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, membre de la Coalition.

Patricia Clermont, porte-parole de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, membre du groupe Sortons le gaz! Coalition.

Photo Pierre-Paul Poulin

Cependant, environ 42 % des répondants estiment qu’Énergir est une entreprise produisant de l’énergie renouvelable. Même si l’entreprise investit dans des projets éoliens, elle demeure le plus grand distributeur de gaz naturel fossile au Québec.

La coalition Sortons le gaz a également accusé Énergir l’an dernier de greenwashing puisque la part du gaz naturel renouvelable qu’elle distribue est à peine de 1 %.

Cependant, seulement 19 % des répondants croient que Gaz Métro produit de l’énergie renouvelable. En réalité, c’est l’ancien nom d’Énergir.

La coalition reconnaît que le changement de nom était très « intelligent ». « Mais en même temps, on voit que les gens se disent que [le gaz] n’est pas la solution parfaite », dit-elle.

Au cours de la dernière année, la Coalition s’est également prononcée publiquement pour souligner les risques associés aux cuisinières à gaz, citant des études faisant état de cas d’asthme chez les enfants aux États-Unis.

À la question : « Selon vous, dans quelle mesure l’utilisation normale des cuisinières à gaz présente-t-elle des risques pour la santé ? 14 % estiment qu’il existe un risque très élevé et 37 % un risque modéré, contre 29 % qui estiment que le risque est faible.

Les villes agissent

Certaines villes, dont la municipalité de Prévost dans les Laurentides, ont commencé à adopter des règlements au cours des derniers mois pour interdire partiellement le gaz naturel dans les nouvelles constructions. Selon l’enquête, entre 50 et 60 % des personnes interrogées sont d’accord avec ce type d’initiative.

Énergir avait intenté une poursuite contre la municipalité avant de finalement se retirer en raison d’assouplissements. Montréal interdira à son tour, à compter d’octobre, les appareils de chauffage au mazout ou au gaz dans les nouvelles constructions.

Il y a quelques jours, la communauté métropolitaine de Montréal, qui comprend 82 municipalités, a également adopté ce type d’interdiction pour les petits immeubles. Cependant, le gouvernement du Québec doit d’abord donner son accord.

Ce type de réglementation fait débat dans plusieurs villes du Québec.

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