Cette église classée de Seine-Maritime sauvée in extremis de la destruction

Cette église classée de Seine-Maritime sauvée in extremis de la destruction
Cette église classée de Seine-Maritime sauvée in extremis de la destruction

Par Antoine Trefcon
Publié le

7 24 mai à 12h10

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« Attaché à la démocratie », c’est « le cœur lourd » que Thomas Hermand, maire de Serqueux (Seine-Maritime), s’est armé de sa plume pour rédiger « un lettre officielle » à ses administrateurs. Le sujet de cette lettre : la démolition de l’église qui n’aura finalement pas lieu contrairement aux décision prise par référendum par les habitants.

L’église de Serqueux sauvée de la démolition

Décidément, l’église Saint-Martin de Serqueux n’a pas fini de faire couler de l’encre. Interdit au public depuis 2015 “pour des raisons de sécurité”, l’avenir du bâtiment, qui est un peu une épine dans le pied des équipes municipales successives, aura connu de nombreuses issues potentielles.

La dernière en date étant celle de la démolition conformément aux vœux de la population exprimés par référendum par 221 voix contre 32. C’était l’un des engagements par Thomas Hermand.

Mais une fois le destruction du lieu de culte avait été ratifiée par le conseil municipal fin novembre 2022, comme le rappelle le maire dans sa lettre officielle, un nouvel acteur est entré en jeu ; interrogatoire le résultat privilégié par les citoyens.

Un bâtiment labellisé « Architecture Contemporaine Remarquable »

« Nous avons reçu un courrier de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles. NDLR) nous informant que l’église disposait d’un étiquette (Architecture contemporaine remarquable), créée en 2001 », a annoncé Thomas Hermand lors du conseil municipal de juin 2023. classement ce qui aurait eu raison dans la décision démocratique unanime comme l’a indiqué l’élu dans sa lettre du 22 avril 2024.

« Il nous fallait encore l’accord de la préfecture. Approbation que nous n’avons pas eue jusqu’à présent et que nous n’obtiendrons pas », a-t-il écrit.

En effet, selon les services de l’Etat, lors d’un entretien le 8 février, il convient de préserver ce bâtiment.

Thomas Hermand, maire de Serqueux

Une conservation de l’édifice religieux qui n’en est plus vraiment un puisqu’en février 2023, la commune a reçu le décret d’exécration à la suite d’un « entretien fructueux » avec l’archevêque, rappelle l’élu.

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L’église n’est donc plus une église pour le diocèse.

Thomas Hermand

Alors quel sort sera réservé à l’Église ?

« La région, la DRAC, l’observatoire des édifices culturels et la fondation du patrimoine nous ont proposé un projet », annonce le maire.

Projet qui consisterait en la conservation du bâtiment et sa rénovation.

Thomas Hermand

Solution que redoutait l’élu, comme il nous l’affirmait en juin 2023 : « Si on a un blocage, on ne pourra pas respecter notre parole envers les riverains. Cela enlève encore plus de crédibilité au discours public.

Mais que les Sarcophages se rassurent, cette rénovation ne coûtera rien à la communauté.

La rénovation du bâtiment n’aura aucun impact budgétaire pour la commune. En fait, il serait soutenu par l’Etat et les porteurs de projets.

Thomas Hermand

En revanche, le sort finalement réservé à l’édifice culturel, n’étant pas celui attendu, vient menacer un autre projet : celui d’agrandir le cabinet médical attenant qui se trouve actuellement à l’ancien presbytère. En effet, le conseil municipal avait envisagé de l’étendre sur le terrain laissé vacant après la démolition de l’église suite à un demande de l’équipe médicale pour agrandir les locaux.

Que va-t-il se passer au cabinet médical ?

Dans sa « lettre officielle » adressée à la population en date du 22 avril, Thomas Hermand a annoncé que la rénovation de l’église Saint-Martin serait « couplée à la création d’un centre médical dans un autre endroit ».
En effet, le cabinet médical actuel est situé dans l’ancien presbytère jouxtant l’église. Toutefois, Thomas Hermand nous informe que « pour mener à bien le projet de rénovation du bâtiment porté par l’observatoire des édifices culturels, la région et la fondation du patrimoine, ils ont besoin de l’ancien presbytère ».
Abritant actuellement « quatre médecins, quatre infirmiers, une infirmière Asalée et peut-être bientôt un spécialiste », le maire envisage de « transférer le cabinet médical dans l’ancienne maison des rouleurs de la SNCF en la transformant en maison médico-sociale ». Un projet toujours à l’étude, d’autant que la commune est « en discussions avec SNCF Immobilier pour l’acquisition du bâtiment » d’une superficie d’environ 300m2, précise l’élu ; ajoutant que « les médecins sont favorables » à cette idée. D’autant que selon les dires du maire, ils l’ont approché il y a quelques mois pour « organiser un projet immobilier » autour « d’une deuxième extension du cabinet médical ».
Une solution de repli qui conviendrait à toutes les parties prenantes ; restant toutefois de la responsabilité de la communauté. Mais pour son premier magistrat, cela « sera bénéfique dans le sens de chercher à pérenniser, voire accroître l’offre médicale et l’attractivité de la commune », écrit-il dans sa lettre.

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