4 ans et demi pour un conjoint violent

4 ans et demi pour un conjoint violent
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Un récidiviste de violences conjugales a été condamné à quatre ans et demi de prison pour, entre autres, agression sexuelle, agression et harcèlement sur une ex-conjointe, qui a choisi de s’exprimer dans l’espoir « d’empêcher une autre victime de vivre ce que ‘elle a vécu”.

Lundi matin, Audrey Van Houtte a mis fin à plus de deux ans de poursuites judiciaires lorsque son ex, Jean-François Moffet, a plaidé coupable à une douzaine d’accusations. Ces 29 longs mois de tourments s’ajoutent à l’année et demie qu’elle a passée avec l’homme de 33 ans.

Ce qui a commencé par des remarques désobligeantes s’est vite transformé en une relation abusive. Dans le résumé des faits présentés au tribunal, le procureur de la Couronne Me Laura Plamondon-Dufour a expliqué que l’accusé « a fait usage de force sur la victime et s’est comporté de manière menaçante, de manière à lui faire craindre pour sa sécurité ».

Et dans leurs relations sexuelles, Moffet a reconnu avoir utilisé des objets et réalisé des actions sans le consentement de sa partenaire.

Récidive

“C’est mon agresseur qui est en prison, mais c’est néanmoins moi qui ai l’impression d’être privée de ma liberté depuis le jour où ma vie a croisé celle de Jean-François”, écrit-elle dans une lettre lue au tribunal.

Jean-François Moffet avait déjà été condamné à 90 jours de détention en février 2021 pour avoir étranglé et harcelé une première compagne.

Crédit photo : Tiré d’Instagram

Outre les accusations portées contre Audrey Van Houtte, il a également reconnu lundi sa culpabilité à un chef de communications harcelantes envers une troisième jeune femme dans un contexte conjugal. D’autres accusations avaient été portées dans cette affaire, mais les charges ont été retirées en présence de la jeune femme, là aussi en couple avec Moffet. Elle a également échangé quelques regards et sourires avec ce dernier alors qu’il était menotté dans le box des accusés.

Enfin, des accusations de conduite dangereuse et d’entrave au travail des policiers visaient également l’accusé, qui avait pris la fuite au moment de son arrestation. Plusieurs plaidoyers de culpabilité pour manquements aux conditions de probation et aux ordonnances du tribunal complètent le tableau.

Moments difficiles

Audrey Van Houtte souhaite maintenant laisser ces événements derrière elle et reconstruire sa vie, car les dernières années, chargées de démarches judiciaires, ont été difficiles.

La jeune femme garde notamment un souvenir amer de son expérience du bracelet anti-rapprochement, qui avait été imposé à son ex-compagne comme condition de sa libération.

« On m’a vendu comme si c’était moi qui avais la priorité, que si j’arrivais quelque part, il devait repartir. En réalité, ce n’est pas toujours ça”, déplore M.moi Van Houtte, racontant avoir déjà été escorté hors d’un centre commercial parce que son agresseur refusait de le quitter, ou avoir dû modifier son horaire ou ses itinéraires.

Malgré ces embûches, elle ne regrette pas d’avoir porté plainte, faisant lever lundi l’ordonnance qui protégeait son identité. Elle espère que son histoire pourra convaincre d’autres victimes de mettre fin à une relation abusive.

«Je suis fier d’être allé jusqu’au bout. […] S’il y en a un qui porte plainte, ce sera celui-là. »

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