virements douteux, faux reçus et comptabilité bâclée ? – .

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Fausses quittances, transferts illégitimes, comptabilité « chaotique et très artistique » : le promoteur déchu Stéphan Huot aurait réalisé une série d’« opérations douteuses » alors qu’il était à la tête du Groupe Huot, provoquant ainsi la perte de l’empire immobilier. plaide un ancien partenaire financier.

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Poursuivi par 75 millionnaires à qui il a fait investir 200 M$ dans des projets du Groupe Huot, l’homme d’affaires Robert Giroux allègue pour sa défense que Stéphan Huot est seul responsable de sa débâcle financière et des déboires des investisseurs.

Dans les documents obtenus par Le journal En prévision du prochain procès, l’homme d’affaires Robert Giroux nie les allégations de stratagème à la Ponzi le visant. Il estime plutôt que la mauvaise gestion de Stéphan Huot, qui avait le contrôle sur la comptabilité de son entreprise, est à l’origine des pertes.

Robert Giroux

Photo fournie par Voyou – Performance créative

« Les vraies causes de l’effondrement du Groupe Huot […] résultent plutôt des décisions et des pratiques d’affaires de Stéphan Huot, du contrôle absolu des [ce dernier] sur les finances du groupe et un manque total de rigueur de sa part en matière de gestion des liquidités», peut-on lire dans une défense de 200 pages datée du 26 avril.

Des transferts douteux

Dans ce document, Robert Giroux affirme détenir des preuves de détournements de fonds de la part du Groupe Huot afin d’obtenir certaines sommes des prêteurs ou de maintenir leur confiance à différents moments clés de sa débâcle. Ces stratagèmes auraient été découverts lorsque la chute de Huot s’est accélérée, conduisant finalement à des dettes de près de 1,2 milliard de dollars, à la fin de l’été 2023.

Robert Giroux estime détenir la preuve de « fausses quittances » créées par Stéphan Huot, dans le but d’obtenir des décaissements des banques en croyant, par exemple, faussement que des sous-traitants avaient réalisé des travaux pour débloquer les sommes ayant servi à les payer. . Ces sommes pourraient ensuite être retirées du projet pour être utilisées dans d’autres filiales du groupe.

Le chantier de construction d’une des phases du projet Ariela, complètement arrêté en octobre 2023

Photo Vincent Desbiens, Journal de Québec

Ces mouvements de fonds entre les entreprises de Huot et ces retraits d’argent des projets sans l’approbation des investisseurs se seraient produits à plusieurs reprises, au coût parfois d’une dizaine de millions de dollars, selon le document.

Interrogé en examen préliminaire au sujet de « comptes financiers déformés » pour cacher certains problèmes, un représentant des investisseurs qui poursuivent maintenant Robert Giroux aurait confirmé ces manœuvres.

« La gestion a été faite à 100 % par Stéphan Huot dans tous les projets, nous n’avons donc pas eu accès aux états financiers. […] Ensemble, nous avons commencé à regarder ce qui s’était passé à Aventura [l’un des projets]nous avons constaté qu’il y avait des fonds qui avaient été retirés sans notre accord», a expliqué Paul-François Pouliot.

Des flux de trésorerie par la main

Giroux soutient également que la gestion des flux monétaires en provenance des différentes filiales du Groupe Huot était une « gestion chaotique et très artistique ».

En examen préliminaire en septembre 2023, le vice-président aux finances du Groupe Huot a notamment reconnu n’avoir eu aucun contrôle sur les mouvements de trésorerie des entreprises, gérés à la main par le grand patron.

« Stéphan avait un des flux de trésorerie qu’il a réalisé sur papier. […] Il n’avait pas de logiciel de prévision de trésorerie, puis quotidiennement, l’argent était placé là où il y avait des chèques en circulation selon ce qu’il avait prévu de débloquer sous forme de chèques ou de paiements», explique Sophie Larochelle, précisant que Huot n’avait pas de logiciel de prévision de trésorerie. un livre ou un cahier spécifique, mais plutôt qu’il notait tout sur « des feuilles de papier ou des agendas ».

«C’était lui qui était responsable de sa trésorerie et puis il ne voulait pas la lâcher», affirme le vice-président aux finances, une situation que les avocats de Robert Giroux qualifient d’«inconcevable».

Poursuivi pour 150 millions de dollars

Robert Giroux insiste donc sur la responsabilité de Stéphan Huot et de ses différentes entreprises pour expliquer les pertes importantes des 75 personnes qu’il a convaincues d’investir dans le groupe.

Ces réclamations vont maintenant devoir passer l’épreuve des tribunaux, avec un procès civil prévu fin mai, pour trois semaines.

Robert Giroux y est poursuivi pour 150 M$, mais lui-même a riposté en intentant une contre-poursuite de 25 M$ contre le groupe de 75 investisseurs.

– Avec la collaboration de Kathryne Lamontagne

Des investisseurs bien conscients des risques, soutient Giroux

Les millionnaires savaient qu’ils risquaient de perdre tout ce qu’ils avaient investi dans le Groupe Huot, appuie l’homme d’affaires

Visé par une poursuite de 150 M$ pour les pertes de 75 millionnaires qu’il a convaincu d’investir dans le Groupe Huot, Robert Giroux rejette une partie de la responsabilité sur ces derniers, bien conscient selon lui « qu’ils risquaient de perdre la totalité du capital investi.

Les investisseurs qui ont injecté des sommes colossales dans le Groupe Huot savaient qu’un tel investissement comportait des risques élevés, soutient Robert Giroux, qui refuse de supporter de plein fouet les pertes de « ces gens d’affaires aguerris et prospères, entourés de professionnels et de conseillers ».

“Il est important d’aborder avec prudence et une certaine dose de scepticisme l’histoire d’investisseurs ayant subi des pertes dans le cadre d’investissements censés leur rapporter des intérêts de 12%”, peut-on lire dans le préambule de la défense de 200 pages rassemblée. par les avocats de Robert Giroux en prévision du procès prévu en mai.

Ces derniers rappellent qu’au même moment, les rendements de base des grandes banques étaient “autour de 1,65%”.

«Certaines personnes ont même signé des formulaires certifiant que leur investissement était risqué. […] Pourtant, les candidats chantent à l’unisson qu’ils pensaient que leurs investissements étaient sans risque ! insiste le clan Giroux.

Lui-même victime, dit Giroux

L’homme d’affaires déplore également que les plaignants oublient de souligner qu’ils ont profité de leur investissement pendant cinq ans, en recevant 12% d’intérêts chaque mois.

Les investisseurs auraient reçu collectivement 71 M$ en intérêts et frais sur les sommes qu’ils ont placées dans les différents projets du Groupe Huot avant la prise de l’eau du bateau.

D’ailleurs, Robert Giroux insiste pour sa défense sur ses propres pertes potentielles.

« Les plaignants omettent de préciser que les défendeurs eux-mêmes risquent de perdre environ 46 M$ », écrivent les avocats de Giroux, ajoutant qu’ils croyaient eux-mêmes aux investissements. “[M. Giroux et ses associés] font partie des nombreuses victimes de l’effondrement du Groupe Huot.

• Lire aussi : Débâcle du Groupe Huot: l’homme d’affaires Robert Giroux dit faire l’objet d’une « campagne de diffamation, d’intimidation et de menaces »

En cherchant un autre coupable que Stéphan Huot, Robert Giroux accuse les hommes d’affaires qui le poursuivent de « créer diverses théories » […] qui heurtent le bon sens et les faits.

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